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Décryptage

En France, PME et ETI portent la R&D

Posté le par Sophie Hoguin dans Entreprises et marchés

Le rapport annuel PME 2016 de Bpifrance portant sur l'évolution des PME/ETI fait l'état des investissements en R&D des entreprises pour 2014. Il en ressort que les PME et ETI sont toujours le moteur de la R&D française et que les ETI se sont particulièrement investies autour de la R&D.

En 2014, l’effort de recherche en France est resté stable et s’est a priori maintenu en 2015 aux alentours de 2,2% du PIB. En 2014, la dépense intérieure en R&D des entreprises (DIRDE) est évalué à 31,1Md€ dont les deux tiers (21,4Md€) sont le fait des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises de taille intermédiaires (ETI). Les PME et les ETI emploient à elles seules les trois quarts des personnels de R&D en entreprise.

Sans surprise, 80% de la R&D relèvent du secteur de l’industrie et les trois branches les plus porteuses sont toujours l’automobile, l’aéronautique et le spatial et la pharmaceutique.

Les ETI ont fait un bel effort d’investissement

Entre 2013 et 2014, les PME ont continué d’investir intensément en R&D, leur taux d’effort (ratio investissement R&D/chiffre d’affaires) étant de l’ordre de 5% contre 2,5% pour les ETI. Mais alors que la dépense totale des PME est resté relativement stable à près de 7,5 Md€, celle des ETI a augmenté de plus de 11% atteignant les 14Md€.

Les entreprises qui exportent font plus de R&D

Les entreprises tournées vers l’international ou dans les filiales de groupes étrangers ont des dépenses plus élevées que les autres en R&D. Ainsi les ETI exportatrices dépensent 7 fois plus en R&D et emploient, en moyenne, six fois plus de personnels de R&D.  Quant aux PME exportatrices, elles présentent la particularité d’avoir un CA moyen trois fois supérieur à celui des PME qui restent sur le marché national, leur dépense en R&D est multipliée par 14 et elles emploient 11 fois plus que les autres PME en R&D. Leur effort en R&D s’élève ainsi à 17% de leur CA.

PME: les financements publics sont toujours essentiels

Pour l’ensemble des entreprises, la R&D est réalisée à 78% par autofinancement et à 22% sur des ressources externes (publiques ou en provenance d’autres entreprises). Au sein des ressources externes, le financement public compte pour 26% contre 30% pour des sources étrangères et 44% pour d’autres entreprises françaises. Cette répartition, stable dans le temps est cependant très hétérogène selon la taille des entreprises. Ainsi, pour les PME, le financement public s’élève à 40% des ressources externes. Le montant total d’aides publiques reçu par les PME en 2014 était stable à 655M€ (hors mesures fiscales d’exonérations de cotisations sociales ou crédit d’impôt recherche).

PME et ETI créent le tissu d’innovation français

En 2014, dans les 71 pôles de compétitivité présents en France, près de 9 entreprises sur 10 sont des PME. Et cette présence très forte des PME et ETI se traduit aussi dans les publications de brevets : plus des trois quarts des déposants personnes morales françaises en 2015 sont des PME/ETI. On peut noter que l’effort en R&D qui s’est accentué chez les ETI se traduit aussi dans les demandes de brevets qui sont désormais deux fois plus élevées que celles des PME. Cependant, sur les secteurs où les demandes de brevets sont les plus importantes (technologies médicales, manutention et BTP), les PME comptent pour au moins la moitié des déposants.

  • En 2014, l’effort de recherche en France est resté stable et s’est a priori maintenu en 2015 aux alentours de 2,2% du PIB. En 2014, la dépense intérieure en R&D des entreprises (DIRDE) est évalué à 31,1Md€ dont les deux tiers (21,4Md€) sont le fait des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises de taille intermédiaires (ETI). Les PME et les ETI emploient à elles seules les trois quarts des personnels de R&D en entreprise. Sans surprise, 80% de la R&D relèvent du secteur de l’industrie et les trois branches les plus porteuses sont toujours l’automobile, l’aéronautique et le spatial et la pharmaceutique. Les ETI ont fait un bel effort d’investissement Entre 2013 et 2014, les PME ont continué d’investir intensément en R&D, leur taux d’effort (ratio investissement R&D/ chiffre d’affaires) étant de l’ordre de 5% contre 2,5% pour les ETI. Mais alors que la dépense totale des PME est resté relativement stable à près de 7,5 Md€, celle des ETI a augmenté de plus de 11% atteingnant les 14Md€. Les entreprises qui exportent font plus de R&D Les entreprises tournées vers l’international ou dans les filiales de groupes étrangers ont des dépenses plus élevées que les autres en R&D. Ainsi les ETI exportatrices dépensent 7 fois plus en R&D et emploient, en moyenne, six fois plus de personnels de R&D. Quant aux PME exportatrices, elles présentent la particularité d’avoir un CA moyen trois fois supérieur à celui des PME qui restent sur le marché national, leur dépense en R&D est multipliée par 14 et elles emploient 11 fois plus que les autres PME en R&D. Leur effort en R&D s’élève ainsi à 17% de leur CA. PME: les financements publics sont toujours essentiels Pour l’ensemble des entreprises, la R&D est réalisée à 78% par autofinancement et à 22% sur des ressources externes (publiques ou en provenance d’autres entreprises). Au sein des ressources externes, le fiancement public compte pour 26% contre 30% pour des sources étrangères et 44% pour d’autres entreprises françaises. Cette répartition, stable dans le temps est cependant très hétérogène selon la taille des entreprises. Ainsi, pour les PME, le financement public s’élève à 40% des ressources externes. Le montant total d’aides publiques reçu par les PME en 2014 était stable à 655M€ (hors mesures fiscales d’exonérations de cotisations sociales ou crédit d’impôt recherche). PME et ETI créent le tissu d’innovation français En 2014, dans les 71 pôles de compétitivité présents en France, près de 9 entreprises sur 10 sont des PME. Et cette présence très forte des PME et ETI se traduit aussi dans les publications de brevets: plus des trois quarts des déposants personnes morales françaises en 2015 sont des PME/ETI. On peut noter que l’effort en R&D qui s’est accuentué chez les ETI se traduit aussi dans les demandes de brevets qui sont désormais deux fois plus élevées que celles des PME. Cependant, sur les secteurs où les demandes de brevets sont les plus importantes (technologies médicales, manutention et BTP), les PME comptent pour au moins la moitié des déposants. Sophie Hoguin 3000 signes LIEN vers le rapport complet : Lien vers le rapport complet

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