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« la Clairière », premier immeuble collectif passif dans l’habitat social

Posté le par La rédaction dans Environnement

Avec ses partenaires, en particulier BASF et EDF, le Foyer Rémois vient d’inaugurer à Bétheny l’immeuble « la Clairière », qui met en œuvre des solutions existantes optimisées au travers de leurs applications les plus performantes. Une réalisation qui vise à obtenir les labels « Bâtiment Basse Consommation Effinergie » et « PassivHauss ». Présentation de ce bâtiment.

Avec ses partenaires, en particulier BASF et EDF, le Foyer Rémois vient d’inaugurer à Bétheny l’immeuble « la Clairière », qui met en œuvre des solutions existantes optimisées au travers de leurs applications les plus performantes. Une réalisation qui vise à obtenir les labels « Bâtiment Basse Consommation Effinergie » et « PassivHauss ».Deux ans avant l’entrée en vigueur des recommandations du Grenelle de l’Environnement sur les performances énergétiques des bâtiments, « la Clairière » est le premier habitat collectif qui vise à la fois le label « Bâtiment Basse Consommation Effinergie » et le label « PassivHaus ». Cette réalisation consommera moins de 15 kWh/m² par an pour son chauffage, soit une performance énergétique supérieure de 70 % aux objectifs imposés par la RT 2005, la réglementation actuellement en vigueur, et une anticipation sur les exigences de la nouvelle RT 2012 et du label « Bâtiment Basse Consommation Effinergie » qu’elle préconise. En effet, ce n’est qu’en 2012 que tous les bâtiments neufs devront se rapprocher des performances énergétiques de « la Clairière ».Par ailleurs, son seuil de consommation global en énergie primaire pour l’eau chaude, le chauffage, la ventilation et les auxiliaires ne devra pas dépasser 65 kWh/m² et par an (seuil région) pour être également labélisé « BBC Effinergie ». En fin de chantier, il a également fallu valider un test d’étanchéité à l’air (« Blowerdoor Test ») fixant l’exigence requise en valeur à maximum, soit 0,6 vol/h pour le taux de renouvellement d’air sous une différence de pression de 50 Pascals. Au total, la consommation maximale correspondante en énergie primaire est fixée à 120 kWh/m² par an pour le chauffage, l’eau chaude, la ventilation, les auxiliaires et l’électricité domestique.Ce bâtiment conçu par BCDE architecture, accompagné en phase chantier par le cabinet de conseil en efficacité énergétique LUWOGE consult, pour le maître d’ouvrage et bailleur social, le Foyer Rémois, intègre depuis la conception une réflexion technico-économique et une expertise en efficacité énergétique. Quatre solutions ont été associées pour une performance énergétique optimale.

  •  Le respect de l’architecture bioclimatique couplée à une toiture végétalisée : il ajoute à la fois un gain écologique et un aspect esthétique appréciable intégrant parfaitement le projet à son environnement.
  • Une isolation optimale avec la pose en façade de systèmes d’isolation thermique par l’extérieur. Elle est assurée par un système de la société Sto fabriqué à partir de plaques de billes de Neopor de BASF transformées par Placoplatre, l’entreprise locale SAPE étant chargée de la pose. «la Clairière» s’appuie ainsi la solution d’isolation thermique haute performance Cellomur Ultra. Naturellement de couleur gris argenté, les panneaux en PSE sont réalisés avec les billes de polystyrène graphité expansible Neopor, un matériau en polystyrène graphité expansible, qui permet d’augmenter de plus de 15 % les performances thermiques des panneaux par rapport à un PSE classique. « L’obligation de résultat nous a conduit à approfondir les interfaces de construction » explique Laurent Debrix, architecte en charge de « la Clairière » (BCDE Architecture). « Un bâtiment ainsi isolé par 30 cm de Cellomur Ultra ne doit présenter aucun pont thermique entre le volume chauffé et le volume froid. Le « manteau isolant » doit être parfaitement étanche et les particularités présentées par les châssis de baies ou les modénatures de façade ont pu être absorbées par la facilité de découpe du matériau ». « Obtenir de telles performances thermiques implique un soin extrême pour la découpe et l’assemblage des panneaux » complète Patrice André, directeur de l’entreprise SAPE qui souligne 4 points particuliers : l’utilisation d’une machine à fil chaud pour réaliser les feuillures au niveau des fenêtres et les découpes en biais au niveau des appuis; la protection de la façade du soleil par un filet sur l’échafaudage lors de la mise en œuvre des panneaux; une fixation collée avec des renforts mécaniques au niveau des linteaux des fenêtres et du rail bas; compte tenu de la largeur des panneaux; et une logistique adaptée aux grandes dimensions des panneaux.
  • Une ventilation assurée par un système de VMC (ventilation mécanique contrôlée) double-flux Dee-Fly micro-watt (basse consommation) avec un échangeur thermique à haut rendement (jusqu’à 90 % des calories de l’air extrait sont récupérées et transmises à l’air neuf entrant). Destiné à assurer la ventilation permanente des logements, ce système se compose d’un ventilateur d’extraction installé en toiture, d’un ventilateur d’insufflation en sous-sol et d’un échangeur thermique haut rendement placé en volume chauffé. L’ensemble est complété par un puits canadien qui fournit une géothermie efficace et permet un apport de fraîcheur et confort en été.
  • Une production d’eau chaude sanitaire assurée par des panneaux solaires installés sur le toit du bâtiment qui est également recouvert d’une couche végétale qui permet la récupération de l’eau de pluie et forme une barrière naturelle contre l’humidité et le froid.
Pour sa part, EDF contrôlera les apports énergétiques (le puits canadien, les capteurs solaires et les calories récupérées par la ventilation double-flux) et celui des équipements électriques liés à la consommation collective et individuelle par la pose et le relevé d’informations de sous-compteurs (eau chaude sanitaire, éclairage, chauffage d’appoint des salles de bain et électroménager). Toutes ses données sont rapatriées par liaison Internet vers le centre R&D d’EDF. Une caméra thermique mesurera la thermographie du bâtiment afin de s’assurer du bon traitement des ponts thermiques. La somme de toutes ces solutions énergétiques doit conduire à une économie de 80% sur le chauffage, à condition de bien utiliser les systèmes mis en place Pour ce faire, EDF accompagne le Foyer rémois dans l’approche sociétale au travers des réunions avec les locataires entrants puis au coup par coup (sensibilisation à la maîtrise de la demande d’électricité, remise de lampes basse consommation, sensibilisations aux économies d’énergies et formation aux bonnes pratiques). Les performances annoncées de « la Clairière » suivent l’expérience de la Cité-jardin «les Aquarelles» et préfigurent l’industrialisation du processus à travers le projet de « la 12ème Escadre d’Aviation ». Ces trois programmes ouvrent l’ère des éco-cités en combinant l’ingénierie de la Cité-jardin et les technologies de l’immeuble passif.  Marc CHABREUIL

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