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La lavande pourrait bientôt être classée produit chimique par le REACH

Posté le par La rédaction dans Chimie et Biotech

Les producteurs de lavande ont été reçus au ministère de l’écologie pour s’opposer aux nouvelles normes européennes.

Le REACH veut-il la peau de la lavande ? C’est en tout cas l’inquiétude des producteurs de lavande, qui se mobilisent contre la nouvelle réglementation qui prévoit d’assimiler l’huile essentielle de lavande à un produit chimique. En cause, le linalol présent dans la lavande sous sa forme naturelle mais qui est considéré comme un allergène. Le linalol est montré du doigt depuis une étude suédoise de 2009 mettant en garde contre son pouvoir allergène. Un avertissement mal interprété car le danger provient de la réaction entre le linalol et l’oxygène, et  non du linalol lui-même. Autre élément à charge, la lavande serait porteuse de produits phytosanitaires. Une allégation niée en bloc par les producteurs de lavande, et qualifiée de fantaisiste par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). 

Alors que l’huile essentielle de lavande est une des rares huiles essentielles réputée pour son innocuité, voilà que le REACH évoque même le marquage des flacons avec une tête de mort. Une aberration pour l’Association des producteurs d’origine protégée d’huile essentielle de lavande (APAL). Reçue par Jean-Louis Bianco, conseiller au ministère de l’écologie, l’APAL a fait part de son opposition et de sa volonté de continuer à considérer l’huile essentielle de lavande comme un produit agricole.

De plus, les caractéristiques physico-chimiques dépendent de l’environnement.  Le sol et les conditions climatiques sont des facteurs influençant leurs propriétés. Monter un dossier à l’identique des produits chimiques est donc impossible. Pour les lavandiculteurs, il est évident que REACH n’est pas adapté aux huiles essentielles. 

La lavande étant très utilisée chez les parfumeurs, les producteurs de lavande peuvent compter sur le soutien de grosses entreprises comme L’Oréal. Un lobby dont ils auront bien besoin pour se faire entendre de Bruxelles.

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique

Posté le par La rédaction


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