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Décryptage

Le tournant vert des circuits automobiles

Posté le par La rédaction dans Environnement

[Interview] James Meredith

Les chercheurs de l'université de Warwick en Grande Bretagne ont mis au point une voiture de course de F3 entièrement composée de matériaux durables. Worldfirst F3, c'est son nom, roule aujourd'hui à une vitesse de croisière de 60 km/h, et d'autres tests auront lieu prochainement en contexte de course, à 145 km/h. Le point avec James Meredith, le directeur du projet.

Les chercheurs de l’université de Warwick ont mis au point une voiture de course composée de matériaux durables. James Meredith, le directeur de ce projet, explique que le but est de démontrer que mettre au point un véhicule performant et respectueux de l’environnement n’est pas incompatible. 

Dans quelle mesure cette voiture de course est-elle écologique ?
Nous avons fait de notre mieux pour fabriquer la voiture la plus écologique possible. Les principaux composants sont tous dérivés de fibres végétales mélangées à des résines : la carrosserie provient de pommes de terre, le volant de carottes, le siège de fibres de lin et de mousse d’huile de soja ; la suspension, les freins, les pneus, le châssis sont tous fabriqués à partir de matériaux durables. Quant au carburant, le moteur est conçu pour rouler aux résidus de chocolat et à l’huile végétale.

Pourquoi cet intérêt pour la course automobile ?
Nous avions déjà orienté nos recherches sur une précédente génération de voitures de courses. Notre initiative avait été très bien reçue et nous avions découvert que la voiture de course était un très bon vecteur pour faire passer un message. Elle est plus glamour et ludique qu’une voiture de route et a tendance à davantage attirer l’attention.

Ce procédé peut-il être appliqué à la Formule 1 ?
Un certain nombre de composants utilisés ici conviennent à tout type de course automobile. La législation est l’obstacle principal. Dans la Formule 1, on est tenu d’utiliser le nec plus ultra. Hors, le nec plus ultra n’est en général pas écolo. Mais si la loi le permet, rien n’empêchera dans le futur d’utiliser des composants recyclables.

Peut-on imaginer de commercialiser une voiture qui roule au chocolat ?
Je ne connais pas les quantités de résidus de chocolat disponibles dans le monde… le soucis, c’est qu’aujourd’hui l’offre reste très limitée. Toutefois, on peut envisager dans le futur de faire pousser des cultures spécifiquement dédiées à cet usage. Lorsqu’un produit devient populaire, les prix diminuent proportionnellement à l’augmentation de la demande. Je suis persuadé que cela reste possible, mais pour l’heure, ce ne serait pas rentable.Par James Meredith. L’auteur a conduit divers projets de recherche pour Ford sur les biocarburants, notamment le LPG et le CNG, avant de rejoindre l’Université de Warwick pour mener des recherches sur l’ingénierie tissulaire osseuse. 

Posté le par La rédaction


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