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En chiffres

L’éolien pourrait représenter 20% de la production électrique en 2030

Posté le par La rédaction dans Entreprises et marchés

Si les Etats respectent leurs engagements inscrits dans l’accord de Paris, l’éolien contribuera à hauteur de 20% de la production d’électricité mondiale en 2030 et 41% en 2050, estime le Global Wind Energy Council (GWEC).

Les professionnels de l’éolien réunis au sein du GWEC sont optimistes. Entre 2013 et 2015, le parc éolien mondial a augmenté de 36% pour atteindre les 433 GW. Et cela ne serait que le début selon les projections réalisées par l’industrie.

Quatre scenarii

Pour arriver à ces chiffres, le GWEC s’est appuyé sur quatre scenarii : les deux premiers (New Policies Scenario – et Scenario 450) proviennent de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et les deux autres (modéré et avancé) ont été élaborés par le GWEC sur des bases plus optimistes. Il faut dire que les prévisions de l’AIE il y a dix ans sur les énergies renouvelables avaient sous-estimées le développement de ces dernières. Fort du succès de l’accord de Paris, les équipes du GWEC ont estimé que l’apport de l’éolien devrait être encore plus grand : « Atteindre les objectifs de Paris signifie un approvisionnement en électricité complètement décarboné bien avant 2050, et l’énergie éolienne jouera un rôle majeur pour nous amener dans cette direction », assure Steve Sawyer, Secrétaire général du GWEC.

Année Capacité installée mondiale

(GW)

% de la consommation électrique
2030 1 260-2 110 12-20
2040 2 053 -3 721 16-29
2050 2 870-5 806 20-41

Concrètement, le parc éolien mondial sera compris entre 1 260 et 2 110 GW en 2030, entre 2 053 et 3 721 GW en 2040 et 2 870 et 5 806 GW en 2050. Des fourchettes qui s’élargissent logiquement avec le temps et qui donne à l’énergie éolienne, dans les scenarii du GWEC, un poids jusqu’ici inconnu. Dans le scenario avancé, le vent répondra ainsi à 20% de la demande d’électricité mondiale en 2030, 29% en 2040 et 41% en 2050.

Chute des coûts

Si ces prévisions sont à prendre avec précaution, il n’en reste pas moins que l’industrie éolienne bénéficie d’une excellente dynamique qui n’est pas seulement liée aux engagements internationaux en matière de lutte contre le changement climatique. La technologie éolienne se porte bien grâce à sa courbe de coût. Evalué en 2015 à 1 571 €/kW, le coût de l’éolien est désormais devenu compétitif comme le démontrent les nombreux appels d’offres (AO) internationaux qui ont eu lieu ces derniers mois. En Amérique Latine notamment, se pratique un nouveau type d’appel d’offres dits non-discriminatoires. En clair, le gouvernement lance une consultation pour un nombre défini de MW ou MWh sans indiquer le type de technologie (éolien, solaire, gaz, pétrole, nucléaire, géothermie, etc). Les meilleurs projets et les moins coûteux remportent les lots. A ce petit jeu, l’éolien et le solaire se sont taillés la part du lion lors des récents appel d’offres au Mexique, Chili et Argentine notamment.

Reste à l’industrie éolienne à relever le défi de la mer. Car si les coûts ont assurément baissé dans l’éolien terrestre, l’éolienne offshore n’en est qu’à ses balbutiements. Or, avec des capacités installées bien supérieures que sur terre, ces installations seront, à n’en pas douter, la clé de la réussite prédit par le GWEC.

Par Romain Chicheportiche

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