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Maitriser le calcul de l’incertitude sur ses instruments de pesage

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Entretien avec Denis Louvel, expert formateur en étalonnage et pesage.

Techniques de l’Ingénieur : Denis Louvel, quelles sont les normes en vigueur aujourd’hui concernant l’étalonnage des balances ?

DLDenis Louvel : Principalement la norme ISO 9001, qui invite les sociétés utilisant des instruments de mesures à les étalonner et vérifier, mais sans caractère obligatoire, les BPF/BPL, qui implique des obligations pour les secteurs pharmaceutique et chimique, et surtout, la norme ISO 17025, qui veut que tous les laboratoires évaluant de la qualité – qu’il s’agisse d’eau, d’air, d’aliments, de produits de santé – connaissent l’incertitude de leurs instruments de mesure.

Cette donnée est très importante car jusqu’à la fin des années 1990, aucun texte ne réglementait la connaissance de l’incertitude des instruments, seule la différence erreur/erreur maximale tolérée était contrôlée. Avec la prise en compte de l’incertitude, de nombreux autres critères s’ajoutent, tels la qualité du poids utilisé, la performance de la balance, le positionnement de la charge sur le plateau, l’électricité statique, les champs magnétiques, la température, etc.

Techniques de l’Ingénieur : Sur ce thème, vous animez chez Techniques de l’Ingénieur une formation concernant l’étalonnage des balances et micropipettes, à qui s’adresse-t-elle ?

Denis Louvel : A toutes les entreprises et laboratoires accrédités ISO 17025 par le Cofrac, et ayant obligation de connaitre l’incertitude de leurs moyens de mesure, qui est le critère d’évaluation de la qualité de leur mesure. Les entreprises concernées par la norme ISO 9001 précitée n’ont pas l’obligation de s’y soustraire mais auraient tout à gagner à maitriser également le calcul de l’incertitude, car ça peut avoir un impact sur leur activité.

L’idée de cette formation est d’ouvrir l’esprit des utilisateurs de balances sur les dernières évolutions à intégrer en précision du pesage, un domaine où, étrangement, les utilisateurs sont assez réfractaires aux évolutions.

Au cours du module, nous passerons du temps en matinée à expliquer la théorie, avant de s’intéresser pendant l’après-midi à la maitrise des outils de calcul. Pas à pas, sur la base d’exemples concrets, les participants apprendront à maitriser le processus de calcul de l’incertitude, qui n’est pas forcément facile.  Mais nous y passerons suffisamment de temps pour qu’ils l’intègrent.

Techniques de l’Ingénieur : Vous animez également une formation chez Techniques de l’Ingénieur concernant l’étalonnage de masse. De quoi s’agit-il ?

Denis Louvel : C’est une activité très particulière que celle d’étalonner ses poids, d’évaluer les erreurs entre masse réelle et valeur nominale des poids, ainsi que leur incertitude. Celui qui se lance dans cette activité aura beaucoup à faire. Cette formation s’adresse donc aux personnes ayant beaucoup de poids à étalonner, et ayant avantage à le faire eux-mêmes. Les petites structures utilisant peu de poids auront tout intérêt à sous-traiter l’opération. A partir de là, balanciers, industries pharmaceutique ou encore aéronautique, métrologues : les profils concernés sont potentiellement très variés.

Ce qui caractérise ces deux formations, c’est également le service après-vente assuré, puisqu’à l’issue de celles-ci, lorsque les participants mettent en place ce qu’ils ont appris, je reste bien sûr en contact avec eux pour leur prodiguer l’accompagnement nécessaire à leur réussite.

photo : Wikimedia Commons/CJP24

Posté le par La rédaction

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