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Matériaux éco-conçus : une solution pour l’environnement ?

Posté le par La rédaction dans Chimie et Biotech

L'éco-conception alongtemps faire figure, à l'instar des produits "bio" ou des produits recyclables, d'un effet de mode sans réel impact. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, et l'innovation dans ces secteurs offre de réelles perspectives en termes de marché. Explications.

Le cycle de vie des produits est aujourd’hui un réel enjeu pour les fabriquants, et une valeur ajoutée du produit à part entière.

Un produit éco-conçu est un produit pour lequel le bilan écologique global ou l’impact sur l’environnement et sur la santé humaine est positif sur l’ensemble du cycle de vie, pour une même utilisation, avec des coûts maîtrisés et un degré comparable de satisfaction pour le consommateur. L’éco-conception suppose donc une démarche globale qui intègre le respect de l’environnement dans la conception même des produits ou des services, de l’extraction des matières premières au traitement des déchets.

Les décisions politiques, comme la RT 2012, et la pression « écologique » populaire, entraine les fabricants à se tourner vers l’éco-conception de leur produit, et pas uniquement pour des raisons d’image. Ainsi, la mise en place de la RT2012, qui consacre l’approche thermique globale et non plus élément par élément, est une incitation supplémentaire pour les fabricants à se tourner vers ces types de conception.

Enfin, sur le plus long terme, les pouvoirs publics vont légiférer dans le sens d’une réduction du contenu en carbone généré tout au long du cycle de vie du bâtiment, et plus largement les impacts énergétiques, environnementaux et sanitaires des composants du bâtiment et des méthodes de construction et de conception.

Les produits éco-conçus devraont donc, dans les années à venir, relever trois défis :

  • Développer des matériaux toujours plus performants sans pour autant augmenter la masse de matière utilisée ;
  • ACV : prévoir dès la conception la fin de vie des matériaux et produits ;
  • Assurer la durabilité des matériaux tout préservant moins nocifs pour l’environnement.

Les défis résident donc dans le choix de matériaux les plus neutres possibles pour l’environnement, mais également plus performants que ceux utilisés actuellement. L’intégration des ACV, en amont et en aval, ce qui est en soi révolutionnaire, change du tout au tout la réflexion autour de la conception d’un produit.

On comprend que le choix des matériaux devient un enjeu crucial, et entre dans la prise en compte de nouveaux défis pour les fabriquants : des objectifs d’éco-conception pour réduire les quantités d’énergie et de matières utilisées, des utilisations plus extensives de matériaux recyclés ou d’origine renouvelable (les démarches sur le béton vert illustrent cette tendance).

De plus en plus de fabricants mettent en place des filières de démontage et de recyclage, ce qui illustre bien cette tendance. Le marché est réel, et le potentiel de retour sur investissement souvent sous-évalué.

L’impact sur la santé, enjeu fondamental

Prenons l’exemple du domaine du bâtiment : La qualité sanitaire des bâtiments, en particulier, la qualité de l’air et de l’eau, sont des enjeux majeurs. Il faut, d’une part, assurer aux habitants des futurs logements construits une qualité de l’air et une santé préservée sur le long terme. Mais il faut également préserver la santé des ouvriers qui appliquent ces produits. Ces deux notions, qui paraissent incontournables aujourd’hui, paraissaient optionnelles il n’y a pas si longtemps.

C’est d’ailleurs pour cela que les réglementations concernant certains produits se développent : un nouveau décret n° 2011-321 a été publié en Mars 2011, relatif à l’étiquetage des produits de construction, de revêtement de murs et de sols, des peintures et vernis sur leurs émissions de polluants volatils. Son entrée en application le 1er janvier 2012 concerne tous les nouveaux produits et à partir du 1er septembre 2013, elle concernera des produits déjà présents sur le marché.

Par exemple, les industriels de la peinture, de vernis, les fabricants de revêtements ont réduit les émissions de Composés Organiques Volatils (COV) de leurs produits pour se mettre en conformité avec les exigences réglementaires depuis le 1er janvier 2010. Les autres secteurs vont suivre.

Par Pierre Thouverez

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Posté le par La rédaction

Les derniers commentaires

  • Euh je ne pense pas que la RT 2012 n’ai grand chose à voir l’écoconception… Il s’agit d’une réglementation sur l’efficacité énergique des nouvelles constructions. Cela est à peut près sur le même axe politique, en effet, mais je ne vois pas en quoi cela développerait l’écoconception…?


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