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News Informatique : juillet 2013

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Quelles sont les dernières actualités du secteur de l'informatique pour ce mois de juillet ? sécuriser le cloud, des robots qui se comportent comme des êtres vivants, internet des objets...

Sécuriser le nuage informatique (Canada)

Un nouvel algorithme serait une solution à l’un des problèmes majeurs du cryptage homomorphe, en permettant aux serveurs Web de traiter des données sans les déchiffrer.

La promesse du cryptage homomorphe est de rendre le nuage informatique (cloud computing) sûr : un utilisateur enverrait des données chiffrées à un serveur du nuage, qui les traiterait sans les déchiffrer et renverrait un résultat, lui aussi crypté. Cependant, il arrive que le serveur ait besoin d’informations sur les données qu’il analyse, sous peine de rendre le traitement extrêmement long, voire impossible.

Des chercheurs du MIT en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Toronto et Microsoft Research ont présenté la semaine dernière au 45ème Symposium on the Theory of Computing un nouveau système de chiffrement résolvant cet obstacle : ce système de cryptage fonctionnel permet à un serveur du nuage de lancer une recherche spécifique et unique sur un résultat crypté par homomorphisme, sans pour autant en extraire d’informations.

Les chercheurs ont construit leur système de cryptage fonctionnel par succession de plusieurs systèmes préexistants dont le cryptage homomorphique, chacun possédant un attribut indispensable, mais qui s’avère insuffisant lorsqu’utilisé indépendamment. Ce système ne sera pas déployé tout de suite, mais il ouvre une nouvelle voie qui pourra être exploitée pour de nombreuses applications, comme par exemple l’obfuscation, qui est notamment une stratégie de protection de la vie privée.

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Des petits robots qui se comportent comme des êtres vivants (Espagne)

Des chercheurs de l’Université Polytechnique de Madrid ont mis au point des robots constitués de différents modules qui gèrent leur comportement grâce à des algorithmes génétiques. Le système de contrôle de ces robots doit tout d’abord comprendre de quelles parties ils sont formés avant d’analyser les meilleures solutions à mettre en place pour le déplacement par exemple. Un exemple concret d’un domaine en pleine expansion : la mécatronique.

Chez les êtres vivants, l’apparition du système nerveux est liée aux besoins de coordination des différentes parties de l’être après l’apparition de l’appareil digestif. Ces premiers animaux étaient sans doute des vers dont le corps s’organisait autour du tube digestif. Les chercheurs de l’Université Polytechnique de Madrid ont eux aussi créé des vers, mais cette fois-ci mécaniques.

Ces robots sont constitués de différents modules hétérogènes assemblés les uns aux autres. Pour pouvoir fonctionner, ces robots doivent donc identifier les différents modules qui les composent et assurer la communication entre eux. L’objectif des chercheurs était de développer des robots hétérogènes dont les fonctionnalités gérées par un système de contrôle pouvaient être supérieures à la somme des fonctionnalités de chacune des parties. « La couche de communication est nécessaire pour faire en sorte que les modules comme leurs différents comportements puissent travailler vers un objectif commun, créant ainsi une vision homogène d’un agrégat hétérogène », explique Ernesto Gambao, le responsable du projet.

Pour arriver à ce produit, les chercheurs ont mis au point des modules dotés d’un système de contrôle et d’une interface de communication. Une fois réunis, les modules transmettent des informations à un système central et vice versa. Cette réalisation concrétise des travaux précédent menés sur la mise au point du système de contrôle.

Les chercheurs ont alors travaillé sur les différents modes de déplacement de leurs robots en testant plusieurs possibilités. Le déplacement de type extension-contraction, comme un ver, est celui qui consomme le moins d’énergie, les batteries des modules étant pour le moment limitées. L’objectif est de mettre au point des robots autonomes qui, agrémentés de capteurs, pourraient réaliser des travaux de vérification d’installation de manière autonome. Leur petite taille peut en faire des professionnels de l’exploration de tous types de tubes et de conduits.

Ces vers constituent un très bon exemple de produit issu de la mécatronique, un domaine qui cherche à allier de manière opérationnelle la mécanique, l’électronique et l’information. Ces robots mécaniques sont en effet capables d’échanger et d’utiliser des informations pour modifier leur comportement afin de réaliser des tâches complexes de manière autonome. Un peu comme les êtres vivants.

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L’Internet des objets est en marche

Du compteur électrique à la voiture en passant par le suivi médical d’un troupeau de vaches, de plus en plus d’objets ou appareils du quotidien sont équipés de processeurs, capteurs et dispositifs électroniques. Connectés à des services Internet, ils peuvent reconnaître leur environnement, s’organiser en réseaux et interagir avec l’homme. Il s’agit de la base de l’Internet des objets, qui s’ouvre à de toutes nouvelles applications à fort potentiel économique et social. Toutefois, les exigences de la technologie sous-jacente sont élevées et la gestion de la communication « machine-to-machine » (M2M) comporte des risques.

Le Cercle munichois, organisation internationale de recherche sur la communication, a réuni le 6 mai 2013 quelques 170 experts de l’industrie, du milieu universitaire et de la politique autour de l’implication sociale de l’Internet des objets dans des modèles d’affaires futurs. La communication machine-to-machine (M2M) dans l’industrie est longtemps restée une vision de l’avenir. C’est aujourd’hui une réalité grâce à l’Internet des objets. « Les objets intelligents ont leur propre adresse Internet et peuvent interagir. Il est alors possible de les surveiller et les contrôler, par exemple grâce à l’interface d’un navigateur Web », explique Uwe Kuback, vice-président du pôle ingénierie M2M chez SAP. « Pour la production, cela signifie plus de flexibilité. Grâce à l’échange de données entre les machines, les produits et les pièces, les systèmes de contrôle de l’usine peuvent être adaptés avec souplesse à l’évolution des besoins », a déclaré pour sa part Stefan Ferber, directeur des réseaux partenaires chez Bosch Software Innovations.

Dans cette configuration, même les petites séries peuvent être personnalisées en maintenant une forte productivité. Progiciel de gestion intégrée (pgi), bases de données des machines et planification du personnel, ces trois composantes sont le coeur de la production coordonnée. Mais la communication M2M trouve également des applications hors du secteur industriel, et se résume par le terme de « ville intelligente ». Il est alors question, par exemple, de surveillance en temps réel de l’état du trafic ou de bâtiments, même si pour le moment « ce type de systèmes est encore peu développé, les données recueillies n’étant fournies qu’à des groupes de personnes bien identifiées pour des applications données », comme l’indique Sebastian Wahle, directeur des solutions M2M à l’Institut Fraunhofer pour les systèmes de communication ouverts (FOKUS) à Berlin. « Cette mentalité inhibe le potentiel qui sommeille dans ce domaine. »

En ce qui concerne les solutions de mobilité futures, Christoph Grote, directeur du département recherche et innovation pour le groupe BMW, estime que le cloud computing va prendre de plus en plus d’importance dans la gestion de l’énergie pour les véhicules et l’analyse de l’état du trafic. Un défi majeur réside dans le partage et l’uniformisation des sources de données de manière à les exploiter correctement. C’est ici que l’Internet des objets peut jouer un rôle central dans l’interconnexion entre les différents moyens de transports.

Alexander Duisberg, associé chez Bird & Bird LLP, a insisté sur les questions juridiques qui se posent concernant ces composants technologiques autonomes : « L’attribution des actions et des violations [des appareils ou robots] est beaucoup plus complexe et dépasse la portée de la responsabilité des modèles du passé. » Avec l’Internet des objets, la protection des données constitue un nouveau défi.

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Publié par Pierre Thouverez

Posté le par La rédaction


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