Logo ETI Quitter la lecture facile

Décryptage

NIweek 2013 : résumé du 2 ème keynote

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Le second « keynote » de NIWEEK 2013, consacré aux applications utilisateurs, s’est déroulé le mercredi 7 août au Convention Center d’Austin, devant une foule d'ingénieurs toujours aussi nombreuse. En voici le compte-rendu.

Le second keynote, introduit par Jeff Kodosky, le « père » de LabVIEW, est dédié aux applications utilisateurs.

Après avoir expliqué, exemples à l’appui, les progrès faramineux réalisés via l’utilisation des outils mis à disposition par National Instriuments dans la recherche en neurosciences ou les traitements contre le cancer par exemple, il passe le relai à Mike Santori, NI fellow. 

Ce dernier commence par résumer la philosophie qui guide la conception de l’instrumentation NI : « Le but de l’instrumentation NI est de laisser les ingénieurs et les chercheurs se concentrer sur leur recherche et de faciliter au maximum la conception de leurs systèmes de tests, pour que ces derniers ne soient pas chronophages ».

Ensuite, place donc à la présentation des applications utilisateurs les plus remarquables.

Permettre aux chercheurs et aux ingénieurs de se concentrer sur leurs recherches

Mr Santori invite sur scène Johannes Gutleber (ci-dessous), du CERN, qui travaille sur le Grand Collisioneur de Hadrons. Ses recherches permettent, en marge de la recherche fondamentale, de développer ce qu’on appelle la « thérapie ionique », qui a pour finalité de traiter plus efficacement les cancers, en ciblant plus efficacement les tumeurs : « Les recherches au CERN trouvent des applications notamment pour combattre le cancer. Cela permet de stopper des tumeurs avec des conséquences beaucoup moins invasives, et atteindre des endroits innaccessibles avec les techniques existantes », explique Mr Gutleber.

Utilisant pour ce faire des PXI, CompactRIO, NI FlexRIO et biensûr LabVIEW, ces recherches mobilisent plus de 150 ingénieurs et impliquent pas moins de 35 entreprises.

Le deuxième exemple d’application est à l’oeuvre en Inde, où les températures et le manque de réseau électrique rendent la conservation du lait très difficile. Il faut savoir qu’en moyenne, le lait tiré des vaches a dans ce pays une durée de vie moyenne de cinq heures avant de devenir impropre à la consommation. Sorin Grama (ci-dessous), CEO de l’entreprise Promethean Power, explique la mise au point d’un système optimisé de refroidissement et de stockage du lait.

La batterie thermique est un grand conteneur qui stocke un liquide spécifiquement conçu qui ne gèle pas, même sous le point de congélation. Les gens versent le lait qui vient d’être trait des vaches dans un réservoir ayant la forme d’un cylindre, refroidi par le liquide de la batterie thermique. À mesure que le lait coule dans le cylindre, il est rapidement refroidi à une température appropriée pour son stockage.

Lorsque le réseau électrique n’est pas disponible, la batterie thermique peut fonctionner pendant plusieurs heures sur celle d’une voiture, ce qui évite d’avoir recours aux générateurs diesel polluants. Le système utilise un NI Single-Board RIO pour répondre à sa nécessaire optimisation, étant donné les conditions particulières d’utilisation.

Plus de flexibilité pour plus de productivité

Mike Santori acceuille ensuite Tony Alfonso, ingénieur chez Thales. Il est responsable des test sur les trains londoniens, dans le but d’améliorer la gestion du traffic ferroviaire. Ce genre de test est incroyablement contraignant. Il faut bloquer des voies, mobiliser des dizaines de salariés qui travaillent le week-end pour moins perturber le traffic. Aussi, ces tests sont très longs puisqu’il faut mobilier des trains. Il ne s’agit en rien d’une simulation !

Grâce au CompactRIO et à LabVIEW, les ingénieurs responsables des tests ont pu accompir l’équivalent d’une semaine de test en… 30 minutes ! Les gains sont donc énormes en termes de temps, et bien évidemment en termes d’économies sur les budgets et les hommes. Pour cela, ils ont crée le « Virtual Test Train » (photo ci-dessous), qui n’utilise qu’une voie ferroviaire pour fonctionner et qui simule l’intégralité du trafficvoulu pour ces tests.

Le Big Analog Data, mine d’or pour les ingénieurs

Mike Santori sait quel est l’outil qui produit le plus de data au monde. C’est le Grand Collisioneur de Hadrons, qui génère 40 Terabits (40 000 Gigas) de data par… seconde ! 

La gestion des data et son utilisation en temps réel est un défi depuis plusieurs années. Il ne s’agit plus de collecter le plus de data possible mais de les analyser en temps utile pour les rendre « intelligentes ». A côté du big data, que tout le monde connaît aujourd’hui, le « big analog data » intéresse beacoup plus les ingénieurs, et représente la source de données la plus importante au monde.

Ainsi, le temps, la vidéo, la température , le voltage, la vitesse, les vibrations, les particules, le courant, toutes ces données ne représentent plus un défi en terme de mesure. Par contre, en termes de collecte et d’analyse, le challenge est immense. Surtout en temps réel. 

C’est ce vers quoi veut tendre aujourd’hui National Instruments dans le développement du traitement et de l’analyse des données en temps réel, comme le rappelle Mr Santori : « Il ne s’agit plus de savoir qui peut collecter la plus grande quantité de données, mais plutôt qui peut les interpréter le plus rapidement possible ».

La gestion de l’énergie, un défi nécessaire

Dernier exemple d’application, et pas des moindres, la gestion de l’énergie, de sa production à sa distribution. Invités du keynote, Bernie Cook de Duke Energy et Brian Hollingshaus de l’Electric Power Reaserch Institute sont venus témoigner de leur expérience.

La problématique de la production d’énergie, d’origine renouvelable ou pas, son transfert dans les réseaux, sa distribution et son utilisation par le client final posent des problématiques dont les solutions constituent des clés stratégiques vitales pour les Etats-Unis, et pour chaque pays du monde pour ainsi dire.

Duke Energy, la plus grande société de production et de distribution d’énergie aux Etats-unis, a choisi de revoir la façon dont elle traite ses données. La plupart des générateurs électriques aux Etats-Unis ont plus de 30 ans. Ils sont donc compliqués – et chers – à maintenir. Ainsi, pour récolter et analyser les données de ces générateurs, des ingénieurs se rendaient tous les mois sur les sites pour récupérer les données.

Ces ingénieurs passaient 80 % de leur temps pour la collecte de données et 20 % seulement pour l’analyse de ces données.

Aujourd’hui, l’utilisation des outils NI permet d’avoir les données et d’adapter la production en temps réel. L’utilisation de plus de 2 000 compact rio permettent d’analyser les mesures prises par plus de 30 000 capteurs, à distance et 24h/24. Aujourd’hui, les ingénieurs ne se déplacent plus sur les sites où les générateurs sont installés, et consacrent leur temps plus efficacement à l’analyse des données.

D’autre applications présentées donnent une idée des potentialités liées à l’instrumentation et à la simulation via labVIEW en rapport avec l’internet des objets, comme ce distributeur de boisson imaginé par PEPSI, et qui permet, entre autre, d’offrir une boisson à un collègue à l’autre bout du monde en la payant à distance, où de jouer à des jeux vidéos directement sur le distributeur !

Rendez-vous vendredi 9 août pour le compte-rendu du dernier Keynote de NIWEEK 2013. Déjà !

  • Suivez également NIWEEK 2013 sur Twitter : @Instant_tech

Par Pierre Thouverez

 

A propos de NIWEEK 2013

Posté le par La rédaction


Réagissez à cet article

Commentaire sans connexion

Pour déposer un commentaire en mode invité (sans créer de compte ou sans vous connecter), c’est ici.

Captcha

Connectez-vous

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.

INSCRIVEZ-VOUS
AUX NEWSLETTERS GRATUITES !