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Paraplégiques : remarcher grâce à l’exosquelette ReWalk

Posté le par La rédaction dans Chimie et Biotech

Marcher à nouveau quand on est paraplégique/tétraplégique ou devenir un « surhomme » n'est plus un rêve inaccessible grâce au développement d'exosquelettes : notamment le ReWalk bientôt mis en vente aux États-Unis et les prototypes du MIT.

Il semblerait que les exosquelettes s’implantent dans notre quotidien. Le coup d’envoi de la coupe du monde 2014, le 12 juin dernier par un jeune Brésilien paralysé des membres inférieurs et équipé d’un exosquelette en est le signe le plus éminemment symbolique. En ce sens où il est révélateur des progrès de la science dans ce domaine : l’association de la robotique et de la neurosciences. La preuve en deux exemples.

L’exosquelette ReWalk

Imaginé par la société Rewalk Robotics – fondée par l’ingénieur israélien Amit Goffer, paralysé à la suite d’un accident en 1997 – l’exosquelette ReWalk permet aux personnes atteintes à la moelle épinière de retrouver une certaine mobilité (se lever et marcher). Toutefois, l’appareil ne concerne que les paraplégiques atteints de lésions entre la 7ème vertèbre thoracique et la 5ème vertèbre lombaire. Il s’agit du premier dispositif du genre destiné aux particuliers pour les assister dans leur quotidien.

Son fonctionnement maintenant. L’appareil ceinture les jambes et le buste de l’utilisateur; à condition que sa taille soit comprise en 1,60 et 1,90 mètre et que son poids ne dépasse pas 100 kilogrammes. Un ordinateur de bord et une batterie contenus dans un sac à dos servent à actionner les moteurs placés au niveau des hanches et des genoux. L’utilisateur les contrôle à l’aide d’une commande située à son poignet et choisit de cette manière les actions qu’il souhaite effectuer. Et ça marche, les démonstrations sont éloquentes.

À ce titre, et après de nombreux tests, la Food and Drug Administration (FDA) a décidé d’approuver la vente sur le territoire américain de l’exosquelette ReWalk. Une excellente nouvelle, certes, mais dont le prix devrait refroidir quelque peu. Il en coûtera 70 000 dollars (plus de 50 000 euros) aux particuliers pour bénéficier d’un ReWalk.

Soulager et redonner de l’autonomie

Grâce à l’exosquelette ReWalk, l’alternative au fauteuil roulant n’est plus une chimère mais sera avant demain une réalité. Et c’est une espèce de révolution en soi parce que ReWalk offre l’espoir salvateur de retrouver de l’autonomie aux personnes handicapés. Pour celles qui, malgré le prix exorbitant, pourront s’acheter l’équipement, leur vie promet d’être bouleversée.

L’utilisation de l’exosquelette, outre le miracle de se lever et marcher à nouveau, s’accompagne d’autres bienfaits. Les patients ont témoigné d’une meilleure circulation du sang, d’une remusculation des membres… Bref d’une meilleure forme physique et également mentale. Le fait de regagner en autonomie, sans l’aide d’autrui, de communiquer à hauteur d’yeux procurerait un grand bien-être.

Les exosquelettes du MIT:  devenir un « surhomme » à quatre bras

Cette fois-ci, l’exosquelette concerne les travailleurs et vient surtout en renforcement des capacités naturelles de l’homme. En effet, des chercheurs du MIT d’Arbeloff Laboratory ont conçu des prototypes afin de soulager les ouvriers lors de leurs tâches les plus difficiles.

L’exosquelette se présente en fait sous la forme de deux bras robotiques attachés au dos de l’utilisateur et couvrant une large surface. Selon le modèle – il en existe deux – le début des bras est situé au niveau des hanches ou des épaules. Le Supernumerary Robotic Limbs (SRL, son petit nom) ne pèse que 4,5 kilogrammes mais grâce au détecteur de mouvements dont il est pourvu, il peut venir en aide aux travailleurs, en suppléant ses gestes, ou en le soutenant lors du port de charges lourdes. Différents modèles comportementaux ont été créé dans ce but.

De par son faible encombrement, le SRL se révèle très pratique car il est censé offrir davantage de liberté de mouvement tout en permettant à celui qui le porte de garder les mains libres. Un système ingénieux qui a semble-t-il plu au constructeur aéronautique Boeing qui a financé en grande partie les recherches.

Par Sébastien Tribot

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