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Piloter des bâtiments tertiaires, c’est rentable !

Posté le par Matthieu Combe dans Informatique et Numérique

Depuis le 1er juillet, l’éclairage nocturne des vitrines et bâtiments est réglementé. Mais au-delà de l’éclairage, le chauffage, la climatisation ou la ventilation doivent être maîtrisés pour augmenter les économies. Et c’est rentable !

Seulement 2 % des bâtiments tertiaires utilisent un système de Gestion Technique du Bâtiment (GTB). La raison ? L’offre est trop chère, complexe et inadaptée aux bâtiments de petites et moyennes tailles ! Pour remédier à cela, l’éditeur de logiciels AVOB a lancé il y a 6 mois la solution « Building Energy Saver for SMB (Small & Medium Building) », une solution globale « plug and play ». Elle concerne les bâtiments tertiaires de 200 à 5 000 m2 et permet de piloter tout un tas d’appareils, via l’utilisation de capteurs de présence, d’éclairage, d’humidité, de qualité de l’air, etc. Elle permet aussi de mesurer et suivre les consommations d’eau, de gaz et d’électricité.

« La solution est constituée de box reliées à des compteurs multi-fluides et communiquant avec des capteurs et des actionneurs. Le système nécessite environ une box pour 200 m2. Pour les bâtiments plus grands, un réseau de box est relié à une box centrale. Cette boîte renvoie toutes les données sur un serveur centralisé ou sur le Cloud par 3G ou ethernet. Enfin, grâce à un ordinateur ou un iPad, il est très facile de vérifier les données et de changer les consignes de température, d’éclairage, etc. » explique Pierre Duchesne, Président d’AVOB.

La grande valeur ajoutée de cette solution est le logiciel qui permet d’obtenir un bâtiment entièrement pilotable. « Notre logiciel est une brique d’intelligence qui va exécuter de l’intelligence locale au niveau du bâtiment, au niveau du quartier, etc… jusqu’au serveur central. Nous fournissons la solution logicielle de dialogue entre les boxs et les serveurs d’analyse, de support des algorithmes de gestion énergétique et d’envoi d’ordre aux équipements », précise-t-il.

La solution est une plateforme ouverte : AVOB travaille avec plusieurs fournisseurs de capteurs, pour ne pas dépendre d’un seul équipementier. Ainsi, la solution actuelle mélange différentes technologies filaires (BACnet, ModBus etc.), sans-fil (Zigbee, etc.) et sans-fil-sans-pile (EnOcean). Le logiciel peut-être mis à jour pour intégrer de nouveaux protocoles de façon à fonctionner avec l’ensemble des capteurs du marché.

Combien cela coûte-t-il ?

 « Avec un système de GTB classique, les coûts se situent entre 5 000 et 7 000 € pour 250 m2. Le coût moyen tourne autour de 25 €/m2 pour un immeuble de la Défense à Paris, soit 6 250 € pour 250 m2. En considérant que les automates permettent une réduction de factures d’électricité d’environ 20 %, soit 1 000 € pour cette surface, le retour sur investissement est de 6 ans. Cela n’est pas viable pour la majorité des entreprises qui ont des baux en location ! Avec notre solution, on tourne autour de 10 €/m2, soit 2 500 € pour 250 m2 tout compris. Le retour sur investissement est abaissé à 2 ou 3 ans. » calcule Pierre Duchesne. Le prix dépend du volume des sites installés et du nombre d’équipements à piloter : il peut descendre jusqu’à 5€/m2.

De plus, le pilotage du chauffage et de la climatisation est éligible aux certificats d’économie d’énergie (CEE), ce qui permet de financer 250 € pour chaque tranche de 250 m2.

Quel est l’intérêt pour les entreprises ?

La norme ISO 50001 propose de développer une gestion méthodique de l’énergie pour améliorer la performance énergétique. Elle est citée dans la nouvelle directive sur l’efficacité énergétique 2012/27/UE en relation à l’Article 8 qui prévoit l’instauration d’un audit énergétique obligatoire dans les grandes entreprises. En France, 5000 entreprises sont concernées. Cette solution permet d’y répondre !

Par ailleurs, le diagnostic de performance énergétique deviendra progressivement obligatoire pour tous les établissements recevant du public de plus de 500m² et, d’ici le 1er juillet 2017, dans ceux de plus de 250 m². Cela tombe bien, le logiciel permet d’éditer facilement les rapports de consommation annuels.

L’intérêt est également de mieux mesurer les dérives énergétiques et les profils de consommation. Cela sera particulièrement intéressant en 2016, avec la fin des tarifs réglementés de l’énergie pour les entreprises, connaître ainsi les forfaits les plus adaptés à sa consommation et mieux gérer sa puissance électrique.

L’intérêt d’une solution unique est aussi de simplifier le pilotage global et de diminuer le nombre d’installations et de faire de réelles économies.  « Si les sociétés s’équipent d’une solution de pilotage d’éclairage, puis d’un pilotage du chauffage, et ensuite d’un système de pilotage d’énergie, pour répondre aux différentes réglementations, elles payeront beaucoup plus cher », prévient Pierre Duchesne.

Cette solution est aussi évolutive pour répondre aux différents arrêtés futurs. Par exemple, pour les utilisateurs souhaitant ajouter des capteurs de qualité de l’air, il suffit de prévenir AVOB et de placer les capteurs dans les endroits désirés. La Box les reconnaîtra et enregistrera les mesures. 350 types de capteurs sont d’ores et déjà enregistrés dans la base de données du logiciel.

Les entreprises ne s’y trompent pas. Déjà 40 clients du SBF 120 se sont manifestés auprès d’AVOB pour tester la solution. Cela représente des milliers de sites de banques, assurances, télécom, logistique, distribution… Les villes sont aussi intéressées pour les écoles et autres lieux recevant du public !

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique

Posté le par Matthieu Combe


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