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Prism, le programme de surveillance américain révélé au grand jour

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Les Etats-Unis disposent d’un programme d’espionnage permettant d’analyser toutes les communications des réseaux sociaux.

Edward Snowden, ex-employé d’un sous-traitant de la NSA, a révélé des documents classés confidentiels sur le programme désormais célèbre baptisé Prism. Celui-ci permet de collecter des informations sur internet en surveillant l’ensemble des communications à travers le monde. Tweets, post, photos, mails, vidéo ou encore fichiers audio, rien n’échappe à Prism. D’après le Washington Post et The Guardian, les deux journaux par lesquels est arrivée l’information, la collecte de ces données à caractère privé se fait même directement auprès des neuf géants du web que sont Google, Yahoo !, Facebook, YouTube, PalTalk, Skype, AOL et Apple. 

Devant l’importance et la gravité des faits, chacune de ces entreprises ont annoncé qu’à aucun moment la NSA ne disposait d’un accès direct à ces données. En revanche, elles ne démentissent pas avoir collaboré et avoir elles-mêmes délibérément transmises ces informations. Les services secrets américains disposent en effet d’outils comme les National Security letters qui sont des requêtes qu’elles peuvent émettre dans le but d’obtenir des données privées concernant un individu précis.

Aujourd’hui, tout le monde est lucide sur l’existence de programmes de surveillances et plus précisément de surveillance des communications. Mais c’est la première fois que des documents viennent en prouver l’existence. De plus, le programme Prism concerne les communications d’internautes ne se trouvant pas sur le sol américain.

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Les pays les plus surveillés sont l’Iran, le Pakistan, la Jordanie, l’Egypte et l’Inde. Ces programmes de surveillances sont officiellement utilisés pour lutter contre le terrorisme et prévenir toute tentative d’attentat. Le directeur de la NSA, Keith Alexander, a d’ailleurs défendu les programmes de surveillance, insistant sur le fait qu’ils avaient déjà fait leur preuves en aidant à déjouer  «  […] des dizaines d’actes terroristes ».

Le chef de l’Agence a cité l’exemple du projet d’attentat du métro de New York en 2009 par un afghan précisant que « Il (Prism, ndla) a été crucial […] c’est grâce à lui que nous avons développé la piste. C’est lui qui nous a permis de savoir ce qui se passait ».

Mais il en faudra plus pour calmer les esprits. Une organisation de défense des libertés civiques américaine vient de porter plainte à New York, dénonçant la violation de la liberté d’expression et de la protection de l’intimité, deux droits garantis par la Constitution. L’Europe aussi réagit et Bruxelles demande des éclaircissements. En visite en Allemagne cette semaine, nul doute que Barack Obama est très attendu sur cette affaire d’espionnage.

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique

Posté le par La rédaction


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