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Revue du web #62 : les vidéos les plus étonnantes de la semaine

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Toutes les deux semaines, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la Toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.

Cette semaine dans la revue du Web :

  • « For those who see », élégant ballet éphémère d’anneaux de fumée ;
  • De l’art délicat de cuisiner son robot (et d’en tirer quelque chose de bon) ;
  • Crabster CR200, robot monstrueux censé révolutionner les explorations sous-marines ;
  • Jouer à Tetris sur son T-shirt, un jeu d’enfant ;
  • Le gadget (inutile ?) de la semaine : SociBot-Mini, le robot qui peut emprunter le visage d’un ami ;
  • Bonus : Theo Jansen, génial inventeur et artiste cinétique.

« For those who see », élégant ballet éphémère d’anneaux de fumée

Pour débuter notre soixante-deuxième Revue du Web en douceur, jetons un œil à une installation épatante baptisée « For those who see », conçue par Daniel Schulze, un artiste allemand basé à Berlin. « For those who see » se propose de montrer la beauté de l’invisible à travers un réseau de sept par sept enceintes recouvertes d’un fin tapis de fumée, chacune des enceintes générant un petit anneau blanc à chaque impulsion qui leur est donnée – et donc à chaque fois qu’un son leur est jeté en pâture. Les vortex ont une durée de vie très limitée, de seulement quelques secondes, ce qui créé un élégant ballet éphémère d’anneaux de fumée.

Cette installation permet également de visualiser des signaux numériques, traduits par des anneaux uniques respectant une suite logique, notre perception visuelle connectant les vortex orphelins en un ensemble esthétiquement harmonieux.

De l’art délicat de cuisiner son robot (et d’en tirer quelque chose de bon)

Les robots imprimables – ceux que l’on peut assembler à partir de morceaux sortant d’une imprimante 3D – n’ont plus de secret pour Daniela Rus, sommité et chercheur en ingénierie électrique au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT). A la tête de son propre laboratoire depuis quelques années, elle s’est fendue d’une nouvelle petite trouvaille qu’elle a présentée lors de la Conférence Internationale sur la Robotique et l’Automatisation de cette année, organisée par l’Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens (IEEE).

Le concept est simple : parvenir à mettre au point des composants robotiques imprimables en trois dimensions qui, lorsqu’ils sont exposés à certaines températures, se plient automatiquement en épousant des configurations tridimensionnelles pensées au préalable. Débutant avec une modélisation 3D de la forme que l’on souhaite obtenir, l’équipe de Daniela Rus utilise ensuite un logiciel de Conception Assistée par Ordinateur afin de décomposer le volume et en faire un origami, simplifié ou non. Il suffit alors d’imprimer en plastique ce modèle final, pour qu’il reproduise la forme initiale en se repliant sous l’effet de la chaleur. Que ce soit un humanoïde, une forme ovoïde ou encore le célèbre lapin de Stanford – un modèle de test utilisé dans le domaine de la synthèse d’image et développé en 1994 à l’université Stanford par Greg Turk et Marc Levoy, à partir du balayage laser 3D d’une figurine de lapin en céramique – la méthode semble marcher à merveille.

Le MIT veut même aller plus loin : le laboratoire de Daniela Rus travaille actuellement sur des extensomètres à fils résistants – permettant de traduire la déformation d’une pièce en variation de résistance électrique – qui laisseraient passer une quantité de courant variable en fonction de leur compression, ainsi que sur des bobines s’enroulant seules, parfaits actionneurs auto-pliants.

Crabster CR200, robot monstrueux censé révolutionner les explorations sous-marines :

Le carnet rose de l’Institut Coréen des Sciences Océaniques a cessé d’être vierge. Nous pouvons désormais souhaiter la bienvenue à Crabster CR200, joli bébé de 635 kilos pour 2 mètres de haut, 2,42 mètres de long et 2,45 mètres de large. Derrière ces proportions éléphantesques se cache un monstre que n’aurait pas renié Jules Verne au moment de l’écriture de Vingt mille Lieues sous les mers.

Ses six pattes en aluminium recouvert de fibre de verre lui accordent une résistance et une posture qui devrait lui permettre de supporter des courants qu’aucun  plongeur ne pourrait décemment affronter. Les deux pattes avants possèdent chacune une pince pouvant collecter des objets sur place, et lui assurant à la fois stabilité et une plus grande manœuvrabilité.

Un câble de 500 mètres de long permet aux opérateurs humains de contrôler ce crabe/homard robotique à distance, câble véhiculant également les informations collectées en profondeur par le robot coréen. Car il faut pas moins d’un pilote pour le diriger et assurer sa posture, un copilote pour les pinces, et plusieurs autres opérateurs pour superviser la collecte des informations. Et le moins qu’on puisse dire est qu’il est équipé pour : dix caméras HD mobiles dont une capable de filmer ce qu’il se passe à l’extérieur comme à l’intérieur du robot, à des fins d’inspection ; une caméra acoustique utilisant les ondes sonores pour générer des images en eaux troubles, et ce jusqu’à une distance de 15 mètres ; un sonar d’une portée de 150 mètres, capable de cartographier les fonds marins en trois dimensions ; un Doppler acoustique pour jauger la force et la direction des courants.

Présenté « nu » dans la vidéo, vous pouvez le voir avec sa carapace dans la photo qui suit :

Jouer à Tetris sur son T-shirt, un jeu d’enfant

Après la carte de visite la plus cool du monde, que nous vous présentions déjà ici (//www.techniques-ingenieur.fr/actualite/web-thematique_89430/revue-du-web-58-les-videos-etonnantes-de-la-semaine-article_199042/article_199042_1.html), Tetris n’en finit pas d’être revisité par toute une génération bercée par le thème aux forts accents russophones et par les cascades de pièces géométriques. Pour célébrer les trente ans du célèbre jeu culte, Mark Kreger a également tenu à marquer le coup à sa manière. Armé de 128 diodes électroluminescentes, de quatre boutons physiques et quelques autres pièces imprimées en 3D, d’un microcontrôleur Arduino Uno, de quatre piles AA et d’un peu de patience, le bricoleur luxembourgeois est parvenu à customiser un T-Shirt pour le rendre… jouable. Le T-Shirt, qui ne sera pas commercialisé, donnera peut-être quelques idées à d’autres bricoleurs du dimanche.

Le gadget (inutile ?) de la semaine : SociBot-Mini, le robot qui peut emprunter le visage d’un ami

Pour conclure notre soixante-deuxième Revue du Web, rien de tel qu’une fausse bonne idée dont la réalisation donne un résultat un brin… angoissant. Développé par la société britannique RoboThespian, le SociBot-Mini est un robot social qui semble, de prime abord, cumuler de nombreux points forts : il est capable de gérer la reconnaissance vocale et faciale, il est doté d’un système de synchronisation labiale, il maîtrise la synthèse vocale dans près de vingt idiomes, mais il est également capable de mesurer la profondeur de champ et de pister plus d’une dizaine de personnes à la fois, grâce à une caméra de type Kinect.

Le hic, c’est d’avoir voulu faire en sorte qu’il épouse les traits d’un ou de plusieurs de nos proches – si leur visage a été scanné au préalable – tel un alter-ego angoissant de ces personnes qu’on aime tant. Comme souvent, plus on veut pousser loin le réalisme et le mimétisme, plus le raté est grand… Destiné, entre autres, aux secteurs de la recherche et de l’éducation, SociBot risque de faire peur à plus d’une de nos chères têtes blondes.

Jugez plutôt !

Bonus : Theo Jansen, génial inventeur et artiste cinétique

En bonus cette semaine, partons à la découverte du travail de Theo Jansen, génial artiste néerlandais réalisant de sublimes sculptures cinétiques – œuvres contenant tout ou seulement quelques parties en mouvement. Connu pour ses gigantesques et quelque peu effrayants myriapodes composés de légers tubes en plastique ainsi que d’une voilure leur permettant de se mouvoir au gré du vent, il s’inspire de la théorie de l’évolution génétique pour faire évoluer ses sculptures. En véritable Frankenstein de l’art cinétique, il se retrouve à la tête d’une petite flottille de créatures mobiles quasi-autonomes. Du plaisir pour les yeux !

Par Rahman Moonzur

Posté le par La rédaction


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