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Le secteur de la chimie végétale en pleine croissance

Posté le par La rédaction dans Chimie et Biotech

Le besoin de s’affranchir des molécules fabriquées à base de pétrole profite aux molécules biosourcées.

Lors d’un colloque organisé par l’ADEME sur les potentiels et perspectives de cette industrie, Christophe Rupp-Dahlem, président de l’Association pour le développement de la chimie du végétal (ACDV) révélait que le chiffre d’affaire de la chimie végétale allait doubler de 2012 à 2020, bondissant de 135 milliards d’euros dans le monde à 340 milliards. La chimie végétale consiste à utiliser des ressources végétales à la place de ressources fossiles. Il apparaît évident que le développement de cette filière contribue à diminuer la dépendance de l’industrie chimique au pétrole. Ce besoin urgent d’indépendance a d’ailleurs favorisé le développement du biosourcé, contribuant directement à l’essor de la chimie végétale.

Le premier moteur de ce développement est la demande croissante de nombreux secteurs de remplacer des molécules pétrochimiques par leur équivalent d’origine végétale, comme par exemple le recyclage avec le PET biosourcé. La molécule issue de la chimie végétale présente alors la même structure chimique que celle à remplacer. On pourrait parler de son clone bio !

Deuxième levier de croissance, la substitution d’usage. Cette fois, les molécules d’origine pétrochimique sont remplacées par des molécules biosourcées ayant les mêmes propriétés : laine de verre remplacée par la laine de chanvre ou encore l’acide polylactique (PLA) pour les bouteilles en plastique, une autre alternative bio au tout PET.

En 2011, la part des matières premières végétales dans l’industrie chimique atteignait 11%, un chiffre amené à croître. Mais pour y arriver, le domaine de la chimie verte doit atteindre une certaine maturité, et notamment développer des molécules aux applications uniques. Cela permettrait d’ouvrir de nouveaux marchés et d’assurer le développement de la filière. Néanmoins, de l’avis mêmes des professionnels de la chimie verte, il faudra encore de nombreuses années avant que de telles innovations voient le jour à l’échelle industrielle, l’horizon 2030 apparaissant plus réaliste que 2020.

En attendant, la chimie végétale peut compter sur la plasturgie, en bonne santé et demandeuse de bio, ainsi que sur la filière des cosmétiques. Les progrès à venir sur la gestion des molécules végétales, leur recyclage notamment, aideront aussi  à développer le secteur.

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique

 

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