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Nos pôles de compétitivité manquent de… compétitivité !

Posté le par La rédaction dans Entreprises et marchés

Un rapport pointe du doigt l’inefficacité de nos clusters français.

L’Institut de l’entreprise, une association de dirigeants d’entreprises françaises et étrangères, vient de dresser un bilan décevant des pôles de compétitivité. Ces groupements seraient inefficaces, notamment au vu des financements attribués. Malgré les 4.5 milliards d’euros reçus depuis leur création en 2004, ces pôles ne produisent que 1.5% des brevets français, ne représentent que 4.5% des dépenses de recherche et développement mais surtout, ne sont à l’origine que de 5% des entreprises qualifiées d’innovantes ! Un rendement assez faible, en effet. Mais comment nos pôles de compétitivités, censés concurrencer directement les clusters américains, se retrouvent si mal utilisés ?

D’après l’Institut de l’entreprise, ce semi-échec s’explique par une trop grande variété de pôles, au nombre de 71. L’idée serait donc de se concentrer sur les domaines les plus intéressants et valorisables, quitte à ne plus compter qu’une quinzaine de pôles. C’est d’ailleurs le choix fait par les anglais et les allemands qui possèdent respectivement 7 et 15 groupements équivalents à nos pôles de compétitivité. Bref, un recentrage des activités, et donc des financements, paraît nécessaire. Cela va faire plaisir à la soixantaine de pôles qui pourraient être écartés…

Deuxième faille, la mise sur le marché, dernière étape du processus de R&D, est trop souvent mal préparée. La France a tendance à mettre l’accent sur les aspects techniques, négligeant les composants marketings, design et techniques commerciales essentiels pour imposer un produit et lui assurer des parts de marché.

Enfin, le rapport rappelle et regrette le manque de partenariat avec les grandes entreprises. Celles-ci n’ont en effet bénéficié que de 10% de la politique économique des pôles alors qu’elles représentent 62% de la R&D française, pour 53% des exportations. Cette distance entre le public et le privé ne date pas d’hier et a toujours été considérée comme une faiblesse. Peut-être que ce rapport, rappelant une nouvelle fois l’importance de collaborations étroites entre les deux univers, fera bouger les lignes.

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique

Posté le par La rédaction


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