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Adobe passe à la vitesse supérieure avec le Creative Cloud

Posté le par La rédaction dans Entreprises et marchés

Terminé l'achat physique des logiciels, Adobe opte pour l'abonnement quant à l'utilisation de ses logiciels. Une formule récente qui a suscité une certaine polémique.

Adobe, le célèbre éditeur de logiciels de design et de photographie, de vidéo et de développement web propose désormais le service Creative Cloud. Une nouvelle annoncée le 6 mai dernier. Le temps où l’on devait se rendre au magasin pour acheter son logiciel semble révolu.

Le développement du cloud a visiblement inspiré Adobe pour mettre en place une nouvelle manière de consommer les logiciels. Leur politique de distribution évolue donc, mais pourrait se résumer ni plus ni moins à un système de location puisqu’il n’est plus question d’acheter un logiciel, mais de payer le droit de s’en servir.

Pour pouvoir exploiter le Creative Cloud, il faudra choisir entre les offres proposées par Adobe. Le prix des formules varie, que l’on soit un particulier ou une entreprise. En tant que particulier, il est possible de tester gratuitement la licence pendant une période d’un mois. Ensuite, la formule la moins chère est de 24,59 euros par mois.

Elle permet l’usage de certains logiciels en version complète. Enfin, pour bénéficier de tous les logiciels en version intégrale, il faudra compter sur un budget de 61,49 euros par mois. En tant qu’équipe, la différence principale tient dans la capacité de stockage plus importante ; 100 Go de stockage par utilisateur.

Le service est clairement dédié à la gestion administrative et Adobe met à disposition une équipe afin de répondre aux questions techniques. Chaque utilisateur de l’équipe devra débourser 86,09 euros mensuellement et rajouter 49,19 euros pour les mises à niveau. 

L’abonnement pallie un défaut majeur pour les actionnaires en lissant les bénéfices tout au long de l’année. Alors que les revenus provenaient jusqu’à maintenant de la vente de logiciels, il fallait attendre une nouvelle sortie pour engranger des bénéfices. Forcément, ils avaient tendance à se tasser avec le temps, et ce, jusqu’à ce qu’un autre logiciel arrive sur le marché et relance le chiffre d’affaires. L’abonnement présente de surcroît l’avantage de passer au travers de l’habituel filet d’intermédiaires.

En ce qui concerne les avantages des consommateurs, c’est une autre histoire. La rentabilité, tout du moins financière, dépend principalement du profil et de l’utilisation de chacun. Mais concrètement, les consommateurs profiteront des mises à jour quotidiennes des applications, de fonctionnalités exclusives ainsi qu’un espace de stockage.

Comme toujours avec le cloud, le stockage et le partage avec d’autres utilisateurs tiennent une place prépondérante. Et les éditeurs devront plus que jamais miser sur une innovation régulière de leurs logiciels pour maintenir l’intérêt.

Néanmoins, il subsiste une interrogation. Par ce nouveau service imposé par Adobe, sommes-nous prisonniers de ce mode de consommation ? Car sitôt l’abonnement terminé, plus question de disposer, de modifier ou d’imprimer ses documents. Une façon de rendre indispensable l’abonnement de sorte à le reconduire chaque mois. Rien ne nous garantit non plus que le tarif mensuel n’augmentera pas, une fois tenu par celui-ci.

Une page se tourne, l’avenir des éditeurs est en marche. Il y a fort à parier que d’autres éditeurs seront sûrement tentés de reproduire ce système, spécialement pour les applications mobiles.

Sébastien Tribot, journaliste scientifique

 
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