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Construction : un secteur entre recul marqué et croissance prudente

Posté le par La rédaction dans Entreprises et marchés

La croissance économique semble revenir modestement sur le continent européen, sans doute liée à la dépréciation de l’euro, à la baisse brutale du prix du pétrole en fin d’année dernière et à des niveaux de taux d’intérêt historiquement bas. Malgré cela, le secteur de la construction continue de chuter en dépit d’un niveau d’activité pourtant déjà extrêmement faible. Bonne nouvelle cependant, une embellie pourrait apporter une réelle amélioration l’an prochain.

Focus BTP

Les ventes de matériels pour la construction demeurent bien orientées au Royaume-Uni. Celles relatives au marché allemand ou encore aux pays scandinaves progressent également. A l’inverse, le marché français n’en finit pas de reculer. A fin mai, les ventes de matériels lourds de terrassement reculaient de 25% sur un an. Celles de machines compactes enregistraient un recul plus fort encore de 34%. Toujours à fin mai, les ventes de chariots télescopiques étaient en baisse de 25%. Pour leur part, les ventes de matériels pour le béton affichaient un recul de 35%. Enfin, sur le premier semestre, la baisse des ventes de nacelles dépasse les 20%.
Il est vrai que les loueurs ont fortement réduit leurs investissements. Mais, plus fondamentalement, ces mauvais résultats s’expliquent par la faiblesse persistante du secteur de la construction. Les prévisions d’activité des fédérations clientes pour 2015 sont d’ailleurs catastrophiques : -1,5% pour le bâtiment, -1% pour l’artisanat du bâtiment, -8% pour les travaux publics et -8% pour l’industrie routière. Quant aux producteurs de matériaux, ils s’attendent à un recul de l’ordre de 6 à 8% cette année.
Le contexte n’est donc guère favorable aux fabricants de biens d’équipement pour la construction. Les effectifs des entreprises sont d’ailleurs orientés à la baisse. La charge de travail demeure très inférieure aux attentes des chefs d’entreprise, le carnet de commandes étant jugé faiblement garni. Ils comptent essentiellement sur l’export pour compenser la perte de chiffre d’affaires sur le marché intérieur. A fin mai, les exportations progressent de 12% par rapport à la même période il y a un an. Outre l’Europe, le marché nord-américain demeure dynamique, les exportations augmentant de près de 50% toujours à fin mai, selon les données provisoires des douanes.

Focus manutention

La conjoncture est nettement meilleure pour les fabricants de biens d’équipement de manutention. Les commandes de systèmes de manutention pour charges isolées restent bien orientées, répondant aux besoins d’équipement des entrepôts et à la nécessaire automatisation d’entreprises de logistique, de transport, de distribution… Les commandes de chariots industriels sont également en hausse sur les six premiers mois de l’année. Elles progressent de près de 8% par rapport à la même période il y a un an. La hausse est nettement moins évidente s’agissant des équipements de levage industriel. Les constructeurs de ponts roulants visent une stabilisation sur le marché intérieur avec un niveau de facturations proche de celui atteint l’an dernier. Les espoirs sont plus grands s’agissant de l’export. La tendance est similaire du côté des fabricants de treuils et palans. Les prévisions des industriels tablent sur une faible progression cette année par rapport à l’an dernier (+3%). Les commandes sont attendues également en légère progression de +2%. Là aussi, l’export devrait permettre de compenser l’atonie du marché français.

Le chiffre d’affaires des entreprises de matériels et systèmes de manutention sera globalement en croissance de +2% cette année. S’agissant du marché français, les conditions d’un redémarrage de l’investissement productif sont en effet aujourd’hui légèrement plus affermies qu’il y a un an. Surtout, la mise en œuvre progressive des mesures du ‘pacte de responsabilité’ devrait permettre la progression de près de deux points du taux de marge des entreprises cette année et ainsi libérer quelques axes de manœuvre pour le financement de l’investissement. Cela se ressent sur les ventes de biens d’équipement de manutention. Enfin, les fabricants de matériels de manutention espèrent que la mesure de suramortissement, récemment votée, encouragera l’investissement productif privé des entreprises et accélérera la modernisation de leur outil de production. Encore faut-il pour investir que les perspectives d’activité s’améliorent.

Source : CISMA
Le CISMA est le syndicat des équipements pour la Construction, les Infrastructures, la Sidérurgie et la Manutention en France. Il regroupe les entreprises qui conçoivent, fabriquent et commercialisent des équipements, des matériels et des systèmes dans les domaines cités ainsi que les fournisseurs de composants et équipements spécifiques pour ces matériels et systèmes.

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