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La domotique, solution pour les bâtiments intelligents ?

Posté le par Matthieu Combe dans Environnement

La domotique n’a pas toujours bonne presse, car tous les capteurs ne sont pas compatibles. Cela devrait changer avec l’adoption du protocole EnOcean spécialisé dans l’énergie Harvesting (récupération de l’énergie ambiante) qui rend toute la domotique compatible.

La domotique constitue l’ensemble des technologies utilisées dans les bâtiments qui permettent de centraliser le contrôle des différents équipements et services d’un bâtiment ou d’une habitation.

Elle facilite le confort, la sécurité et la communication à distance. « Le but du jeu est d’avoir des bâtiments économiques en énergie, intégralement équipés de capteurs et d’interrupteurs, qui fonctionnent facilement, que l’on puisse mettre, défaire et redéfaire, des bâtiments communiquant et interopérables », explique Laurent Muckensturm, gérant de Giga-concept, distributeur de solutions complètes en radiofréquences.

Pour être communicant, il faut des capteurs, des mesures, du comptage et des actionneurs. EnOcean s’appuie sur trois principes physiques : la piézo-électricité, le photovoltaïque et l’effet Peltier.

Les interrupteurs fonctionnent grâce à l’énergie fournie par la pression mécanique de celui qui l’actionne. Cela génère le peu de courant nécessaire pour envoyer l’information radio à la centrale. Ils ne nécessitent ni pile, ni fils ce qui limite la pose des câbles et le percement des murs.

Ils peuvent donc être placés et déplacés en toute simplicité et sans maintenance. Les capteurs, sondes de température, contacts d’ouverture et de fenêtre et les affichages display fonctionnent grâce à des minis panneaux photovoltaïques ; le chauffage central fonctionne par effet Peltier.

« EnOcean est la seule norme ISO domotique interopérable sur le marché, bidirectionnel ; environ 300 fabricants de produits travaillent avec le protocole EnOcean pour environ 1 200 produits interopérables déjà disponibles », commente Laurent Muckensturm.

Cette technologie sans fil est totalement interopérable, ouverte et comparable aux normes Bluetooth et Wi-Fi. Une box récupère toutes les informations présentes le bâtiment : elle est pilotable sur place et à distance, par smartphone ou ordinateur.

Quelques exemples concrets

Grâce à la domotique, il est possible de faire du contrôle d’accès et détecter des mouvements d’intrus ou piloter le chauffage central pièce par pièce. Il est aussi possible d’optimiser la ventilation double flux d’un bâtiment en faisant de l’analyse de l’air. Les capteurs d’humidité ou de CO2 commandent l’allumage de la ventilation en fonction des résultats.

Il existe aussi des poignées de fenêtre radio qui permettent d’envoyer un signal radio à la box pour qu’elle éteigne le chauffage lorsqu’une personne ouvre les fenêtres. Cela est très pratique pour les hôtels et les habitations, car cette action n’est pas toujours pensée.

« Ce qui est intéressant dans les bâtiments intelligents de demain est de pouvoir faire des choses complètement automatiques auquel l’utilisateur ne penserait justement pas », précise Laurent Muckensturm. C’est là tout l’intérêt des bâtiments intelligents !

Plusieurs hôtels se sont mis à la domotique pour simplifier la maintenance et faire des économies d’énergie. Dans les hôtels à ouverture de portes par carte, si le client quitte la chambre en laissant, par exemple, la lumière et le chauffage allumés, le tout est pilotable depuis l’accueil sans avoir à envoyer un agent sur place.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique

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