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Décryptage

La supply chain passe au vert

Posté le par La rédaction dans Environnement

Les entreprises sont, selon  l'Observatoire de la Supply Chain, de plus en plus nombreuses à se doter d’une supply chain verte, qu’elles considèrent comme un levier de performance économique. 

Rendez-vous annuel des décideurs de la supply chain, l’Observatoire de la Supply Chain de BearingPoint a pour but d’analyser chaque année les pratiques, l’organisation et l’évolution des métiers de la supply chain. Pour sa quatrième édition, l’étude détaille les avancées significatives des secteurs d’activité représentatifs de l’économie, en termes de supply chain verte. Elle poursuit les investigations menées en 2008, qui avaient mis en avant la prise de conscience des décideurs sur le sujet. L’étude quantitative a été conduite entre 2010 et 2011 par Novamétrie auprès d’environ 600 décideurs européens (Allemagne, France, pays scandinaves…) occupant des fonctions au sein des directions Supply Chain, Développement Durable ou Industrielles. En parallèle, une quarantaine d’entretiens qualitatifs ont été menés auprès de dirigeants de grandes entreprises innovantes. 

Intérêts économiques et environnementaux convergent

L’étude de 2008 avait montré que les réglementations environnementales – REACH, DEEE (directive sur les Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques), RoHS (Restriction of Hazardous Substances Directive)– déterminaient les entreprises à engager des actions de supply chain verte. Fin 2010, signe de maturité, c’est l’amélioration de l’image de marque de l’entreprise et l’impulsion des Comités de Direction qui sont les deux raisons principales mises en avant. Désormais, les entreprises perçoivent clairement la convergence des enjeux environnementaux et économiques : la majorité des sociétés interrogées déclare que la supply chain verte représente un véritable levier de performance économique (à 70%), source de bénéfices largement mesurables (à 56%). Pour 47% d’entre elles, le retour sur investissement est, de plus, inférieur à 3 ans. Enfin, 80% de celles qui ont mesuré leur empreinte carbone en ont retiré des pistes d’amélioration immédiate.

Un engagement environnemental sur le long terme

Une fois cette convergence assurée, il semble logique que l’engagement environnemental soit conçu sur le long terme, l’impact de la crise n’ayant rien remis en question : 66% des entreprises interrogées affirment ainsi que la crise n’a pas eu d’impact négatif sur les projets engagés ou prévus. Ceux-ci ont même été accélérés dans la plupart des cas. Autre signe qui ne trompe pas, les critères de mesure de la performance de la supply chain deviennent verts. Par exemple, deux importants indicateurs de pilotage sont aujourd’hui le taux de recyclage des emballages et le rejet des émissions de CO2. L’étude montre ainsi que plus de la moitié des entreprises européennes s’inscrivent dans cette démarche avec 77% des entreprises scandinaves utilisant des critères verts.

Des actions vertes, de la conception au recyclage

Pour les auteurs de l’étude, l’éco-conception est désormais incontournable. À leurs yeux, « certainement plus de 80% de l’impact environnemental d’un produit est déterminé lors de sa conception ». En pratique, l’étude souligne de fortes disparités en Europe : 55% des entreprises scandinaves entreprennent des programmes d’éco-conception contre seulement 15% pour les sociétés allemandes. Côté achats, les deux tiers des entreprises ont entrepris une politique d’achat verte auprès de leurs fournisseurs. Elles s’orientent vers des fournisseurs aux processus certifiés qui consomment peu de matières, avec des émissions et des pollutions maîtrisées et dont la traçabilité des matières premières est assurée. Là encore, on observe une réelle disparité entre les entreprises européennes ayant entrepris des démarches d’achats vertes : 80% pour les scandinaves et allemandes, 55% pour les françaises et anglaises.

Le vert s’inscrit aussi dans les démarches Lean : les modifications de processus visent notamment à réduire la consommation d’énergie et de matières premières. La logistique verte se développe également afin de trouver des solutions alternatives à la route et, par là même, réduire les consommations de carburant, optimiser le remplissage des camions et utiliser les emballages d’expédition au minimum. Enfin, des initiatives existent dans le pilotage des flux de seconde vie des produits. L’industrie automobile se positionne ainsi sur la réparation de ses propres produits et le marché de l’occasion depuis longtemps.

 

 

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