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Une méthode de dépollution par les plantes pour les rizières polluées au cadmium

Posté le par La rédaction dans Environnement

Une équipe japonaise a mis au point une méthode de dépollution par les plantes ou phytoremédiation permettant de traiter les rizières polluées au cadmium via l'utilisation de certaines variétés de riz. Pour rappel, l’Agence Européenne de Sécurité des Aliments (l'EFSA) avait déjà recommandé en avril dernier la réduction de la dose tolérable de cadmium dans l'alimentation.

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60387.htm

Une équipe japonaise a mis au point une méthode de dépollution par les plantes ou phytoremédiation permettant de traiter les rizières polluées au cadmium via l’utilisation de certaines variétés de riz. Pour rappel, l’Agence Européenne de Sécurité des Aliments (l’EFSA) avait déjà recommandé en avril dernier la réduction de la dose tolérable de cadmium dans l’alimentation.Le cadmium est un métal qui entre dans la chaîne alimentaire à la suite d’une pollution industrielle : les rizières sont contaminées par les eaux usées ou les fumées émanant d’usines proches. La toxicité du cadmium pour l’homme est connue depuis les années 50. Cependant, dès 1946, dans la préfecture de Toyama au Japon, un empoisonnement chronique au cadmium causé par des effluents miniers a été à l’origine d’une épidémie de la maladie « itai-itai » [1], caractérisée par une insuffisance rénale, une ostéomalacie (décalcification osseuse) et des fractures très douloureuses.Les chercheurs sont parvenus à identifier trois cultivars de riz, nommés Chokoukoku, IR8 et Mohretsu, capables d’absorber du cadmium en quantités importantes. Ils ont constaté que cultiver ces variétés sur un sol pollué pendant 3 ans permet d’abaisser de 20 à 40 % la concentration en cadmium.

Développer la méthode à l’international

Cette méthode permet de décontaminer les terrains cultivables pour un coût plus bas que celui des solutions existantes. Elle peut par ailleurs s’avérer cruciale, à l’heure où les autorités étudient la possibilité d’abaisser la concentration maximum de cadmium autorisée dans les aliments à 0,4 g/kg (contre 1 g/kg aujourd’hui). Pour l’instant, l’équipe japonaise songe à rechercher des partenaires à l’étranger afin de développer sa méthode à l’international.Ce résultat est le fruit d’une coopération entre recherches publique et privée : l’équipe regroupe en effet des chercheurs de Mitsubishi Chemicals, de l’Institut National pour les SciencesAgro-Environnementales de Tsukuba et des instituts préfectoraux de recherche agricole de Yamagata, Niigata, Fukuoka et Akita. [1] « itai » signifie « j’ai mal » en japonais.

Source :
BE Japon numéro 512 (4/09/2009) – Ambassade deFrance au Japon / ADIT http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60387.htm
Jean-Baptiste Bourdin est rédacteur pour la rubrique environnement des bulletins électroniques de l’ambassade de France au Japon.

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