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Décryptage

Le data design vu par deux artistes belges

Posté le par La rédaction dans Insolite

« À une époque où tout semble aller de plus en plus vite, portée par une pression technologique », deux artistes bruxellois nous donnent à voir une installation visuelle poétique riche de non-sens sur les tourbillons de l'innovation et son rapport avec les techniques anciennes.

On l’avait laissé en 2012 à Nantes, à Stéréolux. Elle avait ensuite continué son tour du monde, s’arrêtant à Bruxelles ou encore au Japon. Voilà qu’elle investit aujourd’hui Rome et son musée d’art contemporain jusqu’en septembre 2015. L’installation visuelle créée par Frédéric Penelle et Yannick Jacquet, baptisée Mécaniques discursives n’est donc pas morte. Bien au contraire. Celle que l’on décrit comme une sorte de cadavre exquis surréaliste, ou absurde et poésie se côtoient, semble plus que jamais d’actualité.

Parce que ce qu’offrent à voir les deux artistes, de manière volontairement complexe et décousue, c’est une vision du monde dans lequel nous évoluons tous les jours. Une société où la technologie nous précipite de plus en plus vers un futur où l’être humain est enseveli sous un tas d’informations et de chiffres parfois absurdes. Or, pour donner du sens aux données, on les expose sous forme de représentations, souvent sophistiquées, on crée un langage visuel, bref on fait du data design. Pas moyen d’y échapper. Pour nous, cela paraît banal aujourd’hui, de résumer des vies, des concepts, des statistiques en graphiques.

Peut-être est-ce la raison pour laquelle l’installation s’attache à montrer cette facette de nos vies de manière loufoque et amusante. Car tout est fait pour désorienter le spectateur : des images elles-mêmes au parcours de « cette infernale machinerie ». Sur les murs s’affichent un réseau de gravures étranges liées entre elles par un fil, formant une sorte de schéma où vivent une collection d’objets tirés de l’imaginaire des deux bruxellois. Tout est mélangé, réapproprié, détourné, mal assorti. Des représentations, au bazar bigarré d’objets, aux codes du data design…

En mêlant deux technologies opposées, la gravure et la projection vidéo, Mécaniques discursives, sort forcément du carcan traditionnel. Frédéric Penelle et Yannick Jacquet ne s’y sont pas trompés.

Par Sébastien Tribot

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