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Le télescope chilien ALMA est fin prêt

Posté le par La rédaction dans Innovations sectorielles

La pose de la 66e antenne vient enfin de parachever la construction du plus grand radiotélescope du monde situé à plus de 5000 mètres d'altitude, dans le désert d'Atacama dans le nord du Chili.

Il aura fallu attendre un moment avant que l’installation ne soit complète. Mais un peu plus d’un an après son inauguration en mars 2013 et quelques mois après sa mise en service, l’Atacama Large Millimeter Array (ALMA) peut désormais compter sur ses soixante-six antennes et prétendre au titre de plus grand observatoire astronomique du monde.

La dernière antenne, d’un diamètre de douze mètres, a donc retrouvée ses pairs récemment après avoir été tractée par des transporteurs géants jusqu’au site sur le haut plateau de Chajnantor. Elle rejoint ainsi les vingt-quatre antennes européennes, vingt-cinq américaines et seize japonaises déjà présentes. Toutefois, bien que l’installation soit terminée, le directeur de l’ALMA et ancien astronome Pierre Cox estime que le radiotélescope devrait être pleinement opérationnel en octobre 2015.

Un oeil de seize kilomètres de diamètre

Parmi ses particularités, l’ALMA est capable de percevoir les ondes millimétriques et sub-millimétriques émises par les corps célestes. Sa puissance permettra aux astronomes de sonder l’espace à la recherche des premières galaxies, celles dont l’éloignement atteint jusqu’à 10 000 millions d’années-lumière. Il pourra également traverser les épais nuages de poussières cosmiques. Après tout, lorsque les soixante-six antennes fonctionnent de concert, le radiotélescope se transforme en oeil immense au diamètre de seize kilomètres. Les données recueillies par les antennes sont ensuite transmises et traitées par un superordinateur appelé Corrélateur, capable de réaliser dix-sept quadrillons d’opérations à la seconde.

Les objectifs de ce projet mondial sont principalement d’étendre les connaissances actuelles sur la formation des planètes et des étoiles par l’observation de « l’Univers jeune ». Mais l’étude des systèmes solaires comporte une autre facette puisque les scientifiques s’intéresseront aussi à l’atmosphère d’autres planètes.

Les performances du radiotélescope emballent clairement les astronomes, qui se sont empressés de faire leur réservation. Sur les 1 380 demandes qu’à reçu l’observatoire – « le nombre le plus élevé jamais reçu par un observatoire » a précisé Pierre Cox, enchanté – « seule une demande sur cinq a été acceptée ». C’est donc une affaire qui roule. Dès sa mise en route, l’Alma a permis d’observer la collision de deux galaxies à soixante millions d’années-lumière. Et en juillet, c’est l’embryon d’une étoile géante, distante quant à elle de 11 000 années-lumière, que le radiotélescope a surveillé.

Par Sébastien Tribot

Posté le par La rédaction


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