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Vénus express, un dernier freinage avant de mourir

Posté le par La rédaction dans Innovations sectorielles

La sonde dédiée à l’étude de la planète Vénus va être crashé à sa surface. Mais avant, elle va remplir une ultime mission. Zoom sur son suicide assisté.

La sonde Vénus express est à bout de souffle. Ou plus précisément, bientôt en panne sèche. En effet, elle a bientôt consommé l’intégralité de son carburant, se trouvant de facto condamnée. A sec, la sonde ne pourra plus maintenir son orbite elliptique ni accumuler les observations censées permettre de comprendre comment son atmosphère a évolué de façon si différente que celle de la Terre, les deux planètes étant considérées comme similaires.

Lancée il y a 9 ans, la sonde est équipée de sept instruments de mesure qui ont permis de réaliser un certain nombre d’analyses du sol et de l’atmosphère de notre étoile du berger. Grâce à Vénus express, les astronomes ont pu reconstituer une cartographie en 3D des vents vénusiens, ont détecté une possible activité géologique et ont pu observer des émissions aurorales.

Avant d’être hors service, la sonde rempile pour tester une technique de freinage, l’aérobreaking. Vénus express va être amenée à 130 km de Vénus. Une fois si proche, la sonde va plonger au cœur de l’atmosphère vénusienne. Les physiciens pourront alors étudier comment les couches successives de l’atmosphère freinent la sonde. L’idée est de savoir si un engin spatial pourrait, dans un futur peut être pas si lointain, atterrir sur une planète en utilisant un système de freinage de ce type, plutôt que d’utiliser des aérofreins, ce qui est très gourmand en carburant.

La première descente s’effectuera le 18 juin, et cette phase d’étude durera jusqu’au 11 juillet. En cas de succès, la sonde continuera ses observations de Vénus jusqu’à ce qu’elle ait consommé la totalité de son carburant. En cas d’échec, Vénus express aura été sacrifiée sur l’autel de la connaissance un peu plus tôt que prévu. Paix à ses boulons.

Découvrez la simulation de ce freinage à haut risque :

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique

Pour aller plus loin

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