| Réf : C3780 v1

De la construction intelligente vers l’urbatique

Auteur(s) : Alain FILLOUX

Date de publication : 10 nov. 1997

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  • Alain FILLOUX : Consultant

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INTRODUCTION

L’augmentation des besoins en matière d’informations et de communications (voix, données et images) alliée au développement des technologies et à la recherche de gains de productivité, d’économie de fonctionnement et de gestion, d’évolution des conditions de vie et de travail, a, ces dernières années, fait apparaître, dans les pays développés, des constructions qualifiées d’« intelligentes », qu’elles soient à usage résidentiel, qu’elles soient destinées à des activités relevant du secteur tertiaire ou qu’elles soient le lieu de productions industrielles.

Ainsi, une construction intelligente est une construction immobilière faisant largement appel aux nouvelles technologies en ce qui concerne ses équipements, son usage et sa gestion.

Si l’on considère le vocabulaire, les Anglo-Saxons distinguent le concept de home automation, relatif à l’habitat individuel ou collectif, de celui d’office automation réservé aux bâtiments du tertiaire. Tant les Anglo-Saxons que les Japonais parlent d’intelligent building pour le tertiaire. La langue française a, s’agissant de l’habitat et du tertiaire, produit deux néologismes : la domotique et l’immotique.

Ces concepts concernent tant les ouvrages neufs que le parc existant et ils intéressent directement l’ensemble des professionnels du bâtiment, que ce soit au stade de la conception, de la réalisation, de la gestion ou de l’entretien.

Depuis 1990, le concept de bâtiment intelligent a considérablement évolué, notamment par la prise en compte des aspects liés à l’environnement et à l’économie.

Ces développements pourraient à eux seuls justifier la rédaction d’un article spécifique traitant des bâtiments intelligents en général, dans le contexte technique, économique, social et environnemental de 1997.

De la domotique et l’immotique vers l’urbatique et la société de l’information

A quelques mois de l’an 2000, se profile la révolution de la télématique dont les plus optimistes des partisans prétendent qu’elle surpassera par son ampleur, son intensité et ses conséquences celle qui avait vu naître le XX e siècle.

Si le vocable de bâtiments intelligents a été utilisé par le passé pour désigner les constructions des secteurs résidentiels et tertiaires, la ville intelligente n’existe pas véritablement aujourd’hui, même si la France, semble-t-il, a été un des premiers pays avec le Japon à s’intéresser aux fonctionnalités externes et aux relations de communication entre les individus, entre les bâtiments et entre des services publics ou privés. Les programmes japonais, TELETOPIA, New Media Community, Maranouchi Intelligent City relèvent de cette démarche.

Après les notions de domotique et d’immotique est ainsi apparue la notion d’urbatique qui est à la ville ce que l’intelligence est au bâtiment résidentiel ou tertiaire. Espace de développement politique, social, et économique, à l’interface entre le secteur tertiaire et le secteur résidentiel, le concept d’espace urbain intelligent répond à deux finalités :

  •  une première finalité qui s’inscrit dans une logique d’aménagement du territoire et de développement économique ;

  •  une seconde finalité qui est d’améliorer la qualité de la vie quotidienne de tous les acteurs de la ville, dans un espace coordonné, organisé et évolutif, en créant des interrelations entre les individus, les bâtiments et la cité.

L’ère de la communication proclame qu’elle enrichira nos vies en nous affranchissant des tâches répétitives, en améliorant nos manières de vivre, d’apprendre et de travailler, et en révélant des libertés individuelles et sociales non entrevues jusqu’alors par l’usage des réseaux de communication interconnectés. Il reste que cette vision euphorique, qui reprend les grands thèmes de l’utopie technologique qui hantent depuis longtemps la pensée occidentale, est loin de faire l’unanimité parmi ceux-là mêmes qui furent, par leur pensée et leur action, au cœur du développement des technologies. Si personne ne remet en cause les extraordinaires possibilités qu’offre le multimédia associé à l’ordinateur individuel et aux réseaux en ligne interactifs, si personne ne songe à sous-estimer l’aspect capital des enjeux économiques engendrés par la société de l’information en terme de marchés, de compétitivité, d’emploi et de rentabilité, nombreux sont ceux qui rappellent que toute évolution technologique doit être réappropriée par le corps social si elle se veut voir réussie dans sa dimension humaine. Cette exigence est d’autant plus marquée dans le cas de la révolution technologique présente, qu’elle affecte tous les secteurs de l’activité humaine, qu’elle est mondiale et que le citoyen risque de perdre une part de son autonomie et de sa liberté. C’est l’ensemble du corps social qui va se voir confronté à un phénomène qui, s’il n’est pas maîtrisé et orienté dans le sens du service des hommes, pourrait très vite engendrer des conséquences s’opposant à l’indispensable cohésion d’une société, puisqu’il s’avère que ce monde du « net » échappe à tout contrôle, crée son propre droit, ses propres normes et sa propre vision du monde, qui devient de plus en plus virtuelle.

C’est dire combien la production, le traitement et la diffusion de l’information et d’une manière générale la fourniture de services utilisant les nouvelles technologies reposent avec force des questions essentielles qui débordent largement le cadre d’une révolution envisagée sous son seul aspect technique.

Aussi ne saurait-elle laisser indifférente l’action des représentants politiques dans leur souci d’aménagement cohérent du territoire local pour une vie sociale, culturelle et économique harmonieuse de la Cité.

Face au bouleversement de l’environnement des télécommunications, les communautés territoriales, par la responsabilité qu’elles engagent, sont appelées à s’ériger en espace public d’expérimentation et de développement, prenant la forme de plates-formes urbaines interactives, articulées autour de tout un ensemble de réseaux et de services, dont la définition et la mise en œuvre technologique, économique et sociale réclament la participation de tous les acteurs locaux et de tous les citoyens.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c3780


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