| Réf : E5410 v2

Fabrication du disque
Disques analogiques à gravure électromécanique

Auteur(s) : Jean BONZON

Date de publication : 10 juin 1993

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Auteur(s)

  • Jean BONZON : Ex‐Responsable du Service Électroacoustique à la Société Polygram - Membre de l’« Audio Engineering Society » - Consultant au Comité 60A « Enregistrement » de l’Union technique de l’Électricité (UTE)

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INTRODUCTION

Processus de réalisation d’un disque

Une fois prise la décision d’enregistrer une œuvre donnée, la première opération consiste à enregistrer le son sur une bande magnétique (article Enregistrement magnétique. Étude théorique Enregistrement magnétique- Étude théorique dans le présent traité). La procédure, autrefois employée, qui était de graver directement le disque original en cire ou en laque, ne peut plus être utilisée en raison des opérations de mélange et de découpage que doit subir la bande magnétique originale pour aboutir à la bande mère définitive, acceptée par les services artistiques. Cette bande est stéréophonique ; si l’enregistrement est de forme analogique, il peut être ou non codé selon le principe du système de réduction de bruit choisi ; si l’enregistrement est de forme numérique, il peut être codé en fonction des différents formats en usage mais non encore standardisés. Le signal, lu sur cette bande et amplifié en puissance, est appliqué au graveur qui découpe et module le sillon dans la laque ou le cuivre du disque original. Commencent alors les opérations galvanoplastiques. Dans le cas de la gravure sur laque, cette dernière, non conductrice, est d’abord argentée chimiquement. Par galvanoplastie un dépôt de nickel est fait sur l’original. Le disque ainsi obtenu s’appelle le père. Un dépôt de nickel sur le père produit la mère et un dépôt de nickel sur la mère produit la matrice qui sera utilisée dans la presse. Dans le cas de la gravure sur cuivre, l’original prend directement le rang de mère et la production de la matrice est identique au cas précédent.

La matière des disques est constituée principalement par de l’acétochlorure de vinyle qui se présente sous la forme de poudre ou de granulés. Les presses sont à compression ou à injection, leur automatisation est plus ou moins poussée, mais elle peut être totale, le disque sortant alors de la presse dans son enveloppe de papier.

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VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-e5410


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2. Fabrication du disque

2.1 Métallisation du disque en laque

La laque, n’étant pas conductrice, ne peut être utilisée telle quelle dans un bain de galvanoplastie. Elle est donc au préalable argentée. Il s’agit d’une argenture chimique obtenue en projetant simultanément à l’aide de deux pistolets une solution d’argent ammoniacal et une solution de formol glucose. Il se dépose par réduction une couche d’argent d’environ 0,1 µm. Les opérations d’argenture et de lavage sont programmées et réalisées dans une même cuve.

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2.2 Tirage du père

La laque argentée est plongée dans un bain de sels de nickel. L’anode est constituée par du nickel. Le courant est ajusté à environ 20 A /dm2 pendant deux heures. Le bain est agité, filtré en permanence et maintenu à température fixe. L’opération est programmée. Le dépôt de nickel a une épaisseur de 0,5 mm. Après séparation par décollage du disque en laque et du dépôt de nickel, on obtient le père.

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2.3 Tirage de la mère

Une opération identique à la précédente, faite à partir du père, produit le disque mère dont le sillon en creux permet une lecture de contrôle qui est le premier accès à l’enregistrement depuis la bande magnétique. Le décollage des deux surfaces de nickel peut se faire grâce à une opération galvanoplastique de bichromatage dite passivation, appliquée au père avant tirage de la mère.

Dans le cas de la gravure sur cuivre, on obtient directement une pièce métallique qui s’insère au niveau de la mère dans le processus conventionnel de fabrication.

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2.4 Tirage de la matrice

Une dernière opération de galvanoplastie dans un bain de sels de nickel donne un dépôt de 0,2 mm d’épaisseur, obtenu en 1 h au maximum ; il constitue la matrice qui, après...

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