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Article

1 - DES PROGRÈS DÉCISIFS À PARTIR DES ANNÉES 1970

2 - LES TENDANCES D’ÉVOLUTION EN EUROPE ET DANS LE MONDE

| Réf : TBA1540 v1

Quel avenir pour la construction en terre : dangers et limites à ne pas dépasser ?
L’actualité de la construction en terre en France, en Europe et dans le monde

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INTRODUCTION

Article qui se présente comme un bilan de la situation internationale en matière de construction en terre.

Axé d’abord sur une traversée panoramique des trois décennies, de 1970 au tournant des années 2000, l’auteur raconte la redécouverte par les bâtisseurs artisans, architectes, mais aussi ingénieurs, du matériau « terre » et des diverses façons dont nos contemporains se sont emparés d’un savoir-faire millénaire. Les nombreuses photos bien choisies, prises un peu partout dans le monde, enrichissent ce grand chapitre.

Les derniers paragraphes se concentrent sur les perspectives, au sens large, de ce secteur du bâtiment. La conclusion est en forme de prospective avec deux interrogations fondamentales. Quelle cohérence existe-t-il entre matériaux modernes et architecture en terre ? Comment empêcher que l’impact normatif n’appauvrisse, ou n’acculture carrément, le patrimoine extraordinaire de ce savoir- faire architectural de la terre ?

Cet article est le dernier d’une série documentaire complète de 9 articles sur le sujet.

Le lecteur peut donc lire, pour plus d’informations, les articles suivants :

  • sur l’introduction à la construction en terre [TBA1500]  ;

  • sur le matériau « terre » [TBA1505]  ;

  • comment stabiliser une construction en terre [TBA1510]  ;

  • pratiques les bons essais en architecture de terre [TBA1515]  ;

  • tout savoir sur les qualités de la terre [TBA1520]  ;

  • les normes à connaître en construction de terre [TBA1525]  ;

  • les bases de l’architecture en terre [TBA1530]  ;

  • sur les recommandations majeures du secteur [TBA1535] .

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De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-tba1540


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Plan de la page

I - La pression des normes de construction induit une perte de culture

Les mécanismes de contrôle des processus de production des matériaux et de construction des édifices se renforcent du fait d’exigences sécuritaires de plus en plus affirmées. Pour autant, force est de constater qu’ils ne se réfèrent plus aux savoir-faire empiriques, même si ceux-ci ont largement fait leurs preuves dans le temps. Dans ces conditions les normes finissent par bloquer les matériaux les plus anciens. Par ailleurs, on observe une forme de perversité de la norme qui tend aussi à générer de nouveaux matériaux et des techniques hybrides dont l’intérêt mérite d’être discuté. Car les avantages originels des matériaux traditionnels sont finalement pervertis et perdent leur authenticité à défaut de leur efficacité. C’est notamment le cas d’une tendance à expérimenter de nouvelles formes de « pisé-béton » ou pisé surstabilisé au ciment.

Pisé stabilisé

Cette stabilisation au ciment, face à la pression de la norme, est présentée comme une garantie pour l’obtention d’une meilleure capacité de résistance mécanique en compression et de résistance à l’érosion de surface des murs de terre. La texture des pisés stabilisés, souvent à un taux de ciment relativement élevé (+ de 10 %), est à rapprocher de celle des bétons maigres, bruts de décoffrage. La finition du parement des bétons est devenue plus lisse, du fait de l’emploi de coffrages à panneaux de particules ou en contreplaqué marine qui ont été substitués aux coffrages traditionnels en boisage de planches (sauf en cas de volonté de traitement architectonique un tant soit peu folkloriste). Au contraire, la stabilisation de la terre au ciment induit une réduction d’amplitude des expressions texturales et architectoniques de la matière terre. Cette tendance traduit aussi une profonde mutation des cultures constructives du pisé en voie de « bétonnage » qu’on observe notamment sur la production australienne et nord-américaine qui constitue pourtant une référence actuelle dans le monde. Fort heureusement, ce n’est pas encore le cas pour d’autres références européennes (Autriche, Portugal, France).

Conséquences...

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