Présentation

Article interactif

1 - CARACTÉRISTIQUES DES MATÉRIAUX DE LA MAÇONNERIE ET PROCESSUS D’ALTÉRATIONS

2 - MÉTHODOLOGIE POUR LE DIAGNOSTIC D’ALTÉRATION

3 - RESTAURATION

4 - CONCLUSION

5 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : C2150 v2

Méthodologie pour le diagnostic d’altération
Diagnostic et restauration des maçonneries en pierres

Auteur(s) : Kévin BECK, Xavier BRUNETAUD, Sarah JANVIER-BADOSA, Olivier ROLLAND

Relu et validé le 10 mai 2021

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

RÉSUMÉ

Les maçonneries en pierres, qu’elles soient ou non protégées pour leur valeur culturelle, subissent aujourd’hui les effets d’un environnement pour lequel elles n’ont pas été conçues. En effet, maintenant, les pierres et les mortiers sont exposés à une diversité grandissante de formes d’altérations qu’il convient de comprendre pour les traiter correctement.

Cet article expose les méthodes à mettre en œuvre pour élaborer le diagnostic de l’interaction entre les matériaux de la maçonnerie et leur environnement afin d’aboutir à des solutions de restauration adaptées. Loin d’un livre de recettes, cet article affirme l’importance de l’esprit critique et de la transversalité des approches disciplinaires nécessaires à réunir pour transmettre ce patrimoine bâti aux générations futures.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

ABSTRACT

Diagnosis and restoration of stone masonry

Stone masonry, whether they are or not protected for their cultural value, are now suffering the effects of an environment to which they have not been prepared. Stones and mortars are thus exposed to a growing diversity of degradation forms that need to be understood in order to be properly treated.

This paper presents the methods to be used for the diagnosis of the interaction between masonry materials and their environment, to result in the proposition of suitable restoration solutions. Far from a recipe book, this paper demonstrates the importance of a critical analysis and the transversality of several disciplinary approaches necessary to be brought together to transmit properly this built heritage to the future generations.

Auteur(s)

  • Kévin BECK : Enseignant-chercheur - Laboratoire de mécanique Gabriel Lamé, université d’Orléans (Orléans, France)

  • Xavier BRUNETAUD : Enseignant-chercheur - Laboratoire de mécanique Gabriel Lamé, université d’Orléans (Orléans, France)

  • Sarah JANVIER-BADOSA : Enseignant-chercheur - Institut Jean Lamour, université de Lorraine (Nancy, France)

  • Olivier ROLLAND : Restaurateur - Entreprise Olivier Rolland (Montlouis-sur-Loire, France)

INTRODUCTION

Dès lors qu’une pierre est extraite de son milieu naturel, géologique, puis qu’elle est taillée, sculptée et mise en œuvre, débute un processus d’altération irréversible. Le mot altération prend ici le sens de « changement », de « modification ». La proximité de cette pierre avec d’autres matériaux (mortier, bois, céramique, verre, métal, béton…) et la variabilité des environnements dans lesquels elle est mise en place, engendrent irrémédiablement une infinité de formes d’altérations que l’on entreprend de nommer, de classer, de mesurer, de quantifier, pour lesquelles on s’attache à identifier les causes et que l’on cherche à guérir, à atténuer et à stabiliser.

Pierres et mortiers, souvent à tort dissociés dans l’étude des matériaux constitutifs des maçonneries, devraient être considérés comme un ensemble. Les spécificités et la grande variabilité du matériau pierre ont induit un intérêt et une littérature plus riches que pour les mortiers mais le présent article s’attache, autant que possible, à réorienter les méthodes de diagnostic et de restauration qu’il présente, afin de traiter de la maçonnerie en général.

Les ouvrages en maçonnerie représentent une quantité importante de structures et d’objets très vastes, des bâtiments aux murs de soutènement, en passant par les tunnels, les barrages, les ponts, les aqueducs et même les revêtements de sols. Cependant, l’article se focalise principalement sur l’étude des bâtiments anciens en pierres maçonnées permettant ainsi d’illustrer un grand panel de méthodes.

Il faut néanmoins noter que le terme « bâtiment » reste large et qu’il inclut à la fois les ouvrages protégés (les « Monuments Historiques » en France) ou ceux non protégés qui ont tous toutefois en commun d’être anciens et de nécessiter, au fil des années et des usages, d’être conservés, restaurés et entretenus.

Selon le niveau de protection de l’édifice, les règles, les contraintes et les procédures d’autorisation sont différentes. Un bâtiment maçonné non protégé répondra aux mêmes règles de réhabilitation et de travaux que n’importe quel bâtiment courant. En revanche, les bâtiments protégés seront considérés différemment selon qu’ils sont inscrits (ceux qui présentent un intérêt d’histoire ou d’art suffisant pour en rendre désirable la préservation) ou classés (ceux qui présentent, au point de vue de l’histoire ou de l’art, un intérêt public). La maîtrise d’œuvre sur les bâtiments protégés, sera systématiquement confiée à un architecte. Pour les édifices classés, les travaux sont soumis aux dispositions du code du patrimoine.

L’intervention sur les édifices protégés implique la collaboration de différents acteurs et corps de métiers et la pluridisciplinarité est la clé de toute la démarche de diagnostic et de conservation-restauration pratiquée par les architectes, les conservateurs, les restaurateurs et les laboratoires. La charte de Venise stipule que « la conservation et la restauration des monuments constituent une discipline qui fait appel à toutes les sciences et à toutes les techniques qui peuvent contribuer à l'étude et à la sauvegarde du patrimoine monumental ». Bon nombre de disciplines gravitent donc autour des problématiques de diagnostic, de conservation et de restauration du patrimoine bâti et les outils et méthodologies mis en place se nourrissent de ces disciplines. L’un des objectifs de cet article est de les décrire.

La variabilité des disciplines œuvrant autour d’un même objectif, associée à la variabilité des matériaux et des environnements, ont conduit à la nécessité de développer un cadre normatif, qu’il s’agisse des méthodes de diagnostics ou de restaurations. L’élaboration et la mise à jour de ces normes, ainsi que leur inscription dans un contexte européen, se sont faites progressivement et elles continuent d’évoluer. Le travail de diagnostic et de conservation-restauration tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, s’appuie sur ces normes et ces dernières sont utilisées par tous les acteurs du processus de restauration, qu’il s’agisse de la maîtrise d’œuvre, de la maîtrise d’ouvrage, des scientifiques de la conservation-restauration, ou des restaurateurs eux-mêmes.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

KEYWORDS

building   |   mortar   |   building   |   restoration   |   diagnosis   |   masonry   |   stone   |   heritage   |   degradation

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-c2150


Cet article fait partie de l’offre

Le second oeuvre et l'équipement du bâtiment

(92 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Présentation

2. Méthodologie pour le diagnostic d’altération

Selon le guide pratique de la Direction Générale des Patrimoines , le diagnostic « permet d’établir le constat détaillé de l’état actuel du bien et la détermination de la nature et des causes de toutes les altérations et désordres, ainsi que les conclusions qui en résultent. Le diagnostic est fondé sur l’observation, l’investigation et l’analyse historique ».

Il y aurait donc trois échelles de diagnostic :

  • le diagnostic exploitant les méthodes d’observation et de suivi, c’est-à-dire le constat ;

  • le travail de diagnostic mettant en œuvre des mesures, des tests, permettant de comprendre les processus ayant conduit à cet état ;

  • la conclusion du diagnostic, le premier pas vers des préconisations.

2.1 Méthode de relevé et de suivi

HAUT DE PAGE

2.1.1 Définition générale des altérations

La première étape du diagnostic de la maçonnerie, le constat d’état, consiste à détecter et à documenter les altérations présentes. C’est sur la nature, l’intensité et la progression de ces altérations que les critères d’interventions propres à chaque ouvrage sont établis. Il est donc essentiel de réaliser ce constat d’état et de le réactualiser régulièrement.

L’altération d’une pierre ou d’un mortier correspond au changement de son aspect et/ou de ses propriétés. Toute altération ne se traduit pas forcément par une dégradation. Le développement d’une patine, par exemple, génère une induration de surface, une baisse locale des...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

TEST DE VALIDATION ET CERTIFICATION CerT.I. :

Cet article vous permet de préparer une certification CerT.I.

Le test de validation des connaissances pour obtenir cette certification de Techniques de l’Ingénieur est disponible dans le module CerT.I.

Obtenez CerT.I., la certification
de Techniques de l’Ingénieur !
Acheter le module

Cet article fait partie de l’offre

Le second oeuvre et l'équipement du bâtiment

(92 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Méthodologie pour le diagnostic d’altération
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - PRICE (D.G.) -   Weathering and weathering processes.  -  Quartely Journal of Engineering Geology. vol. 28, p. 243-252 (1995).

  • (2) - PHILIPPON (J.), JEANNETTE (D.), LEFEVRE (R.A.) -   La conservation de la pierre monumentale en France,  -  éd. Presses du CNRS, 269 p. (1992).

  • (3) - PERRIER (R.) -   Les roches ornementales,  -  Ed. PRO ROC 703 p. (2004).

  • (4) - BIGAS (P.) MARTINET (G.), PIERRE ET PATRIMOINE -      -  Ouvrage collectif sous la direction de Jean-Philippe bigas et Gilles Martinet, édition Actes Sud / Cefracor, 216 p. (2009).

  • (5) - ICOMOS-ISCS -   Glossaire illustré sur les formes d’altération de la pierre  -  (International Scientific Committee for Stone). 86 p. (2008). https://www.icomos.org/publications/monuments_and_sites/15/pdf/Monuments_and_Sites_15_ISCS_Glossary_Stone.pdf

  • ...

NORMES

  • Méthode d’essai pour pierres naturelles - Détermination du coefficient d’absorption d’eau par capillarité. - NF EN 1925 - Juillet 1999

  • Méthode d’essai des pierres naturelles - Détermination de la résistance en compression uniaxiale. - NF EN 1926 - Avril 2007

  • Conservation du patrimoine culturel - Lignes directives pour la caractérisation de la pierre naturelle utilisée dans la patrimoine culturels. - NF EN 16515 - Mai 2015

  • Méthode d’essai des pierres naturelles - Détermination du module d’élasticité statique. - NF EN 14580 - Août 2005

  • Méthode d’essai des pierres naturelles - Détermination de la vitesse de propagation du son. - NF EN 14579 - Mai 2005

  • Produits de carrière - Pierres naturelles - Prescriptions générales d’emploi des pierres naturelles. - NF B10-601 - Septembre 2019

  • Travaux de bâtiment - Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Le second oeuvre et l'équipement du bâtiment

(92 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Sommaire

QUIZ ET TEST DE VALIDATION PRÉSENTS DANS CET ARTICLE

1/ Quiz d'entraînement

Entraînez vous autant que vous le voulez avec les quiz d'entraînement.

2/ Test de validation

Lorsque vous êtes prêt, vous passez le test de validation. Vous avez deux passages possibles dans un laps de temps de 30 jours.

Entre les deux essais, vous pouvez consulter l’article et réutiliser les quiz d'entraînement pour progresser. L’attestation vous est délivrée pour un score minimum de 70 %.


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Le second oeuvre et l'équipement du bâtiment

(92 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS