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1 - TECHNIQUES DE LA PIERRE EN REVÊTEMENT MINCE

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3 - PATHOLOGIES SPÉCIFIQUES

4 - TECHNIQUES DE REMPLACEMENT ET DE CONSOLIDATION

5 - SYNTHÈSE

6 - CONCLUSION

7 - GLOSSAIRE

8 - SIGLES, NOTATIONS ET SYMBOLES

Article de référence | Réf : C2120 v2

Techniques de la pierre en revêtement mince
Revêtements de façades en pierres minces attachées

Auteur(s) : Ludivine MOUATT

Relu et validé le 20 mai 2021

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RÉSUMÉ

Cet article expose la nature des matériaux, des supports et des systèmes d’attaches pour la mise en œuvre de revêtements muraux attachés en pierre mince destinés à constituer la face vue de parois verticales de bâtiments (en intérieur ou extérieur), à l’exclusion des revêtements scellés en plein, des revêtements utilisés à des fins de coffrage et de marbrerie décorative.

La pose de revêtements muraux en pierre naturelle est régie par un ensemble de normes permettant de règlementer la pose et la qualité des matériaux.

Sont évoquées les techniques de pose sous avis technique permettant la pose de revêtements sur parois inclinées ou en zone sismique.

Il est également question des pathologies et désordres associés à ce type de pose.

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ABSTRACT

Applied stone wall cladding

This article describes the nature of the materials, supports and mechanical attachment systems for the implementation of applied stone wall cladding, intended to constitute the surface of buildings’ vertical walls (for indoor or outdoor environments), excluding sealed cladding,, stone cladding formwork and marble features.

The implementation of applied stone wall cladding is governed by a set of standards to regulate the implementation itself and materials quality.

Implementations under technical advice allowing applied stone wall cladding on inclined walls or in seismic zones are mentioned.

Deterioration patterns and pathologies associated with this technique are also described.

Auteur(s)

  • Ludivine MOUATT : Chef de Projets Maçonneries Bois Monuments Historiques Ginger CEBTP

INTRODUCTION

La pierre a toujours été, pour l’homme, synonyme de solidité, de pérennité, voire de luxe et de richesse. Le coût élevé de ce matériau, principalement dû aux difficultés d’extraction, de transport et de découpe, a progressivement conduit à une diminution de son emploi sous forme de pierre massive (pierre de taille), au profit de produits plus minces (généralement de 5 à 50 mm) commercialisés sous forme de plaques dont la surface est généralement inférieure au mètre carré.

Dans ces épaisseurs (inférieures à 8 cm), elles ne peuvent pas être autoporteuses ; elles ont donc besoin d’être fixées sur un support stable. Pour cela, il a donc fallu mettre au point des systèmes particuliers d’accrochage, adaptés aux supports, c’est-à-dire les matériaux économiques qui sont les plus couramment utilisés dans la construction contemporaine, à savoir la brique, le parpaing ou le béton.

L’amélioration de la durabilité et l’esthétique apportée par l’utilisation de ce matériau naturel sont également appréciés tout en remarquant qu’il permet, en outre, d’apporter une solution économique au problème d’isolation thermique par l’extérieur.

Avec cette technique, l’emploi de la pierre en épiderme des édifices n’est pas particulier à une région ; c’est un procédé très ancien qui s’est ensuite perfectionné et généralisé dans l’ensemble des pays industrialisés.

La pierre naturelle est un matériau écologique par nature. Sa transformation exige peu d’énergie et elle entraîne peu d’impacts sur l’environnement. La localisation des carrières permet de limiter au maximum les distances de transport et donc l’empreinte écologique. La pierre naturelle est réutilisable quasiment à l’infini.

Elle présente, par ailleurs, des qualités écologiques scientifiquement mises en évidence :

  • elle ne provoque pas d’émanations toxiques dans l’air et garantit un air sain. La pierre utilisée en intérieur peut faire valoir l’étiquetage A+ pour la qualité de l’air intérieur ;

  • elle présente une inertie thermique qui permet une régulation thermique naturelle de plus en plus appréciée par les architectes et les concepteurs.

Des règles, concernant la mise en œuvre de ces revêtements de façades en pierres minces attachées, ont alors été édictées au début des années 1970, puis progressivement améliorées ou complétées jusqu’à ce jour. Sur le plan réglementaire, le DTU 55-2 « Revêtements muraux attachés en pierre mince » fait référence depuis décembre 1979, la norme NF P 65-202, y apportant cependant quelques améliorations.

Pour bien comprendre toutes ces techniques de pose relativement nouvelles ainsi que les pathologies qui leur sont associées, il est nécessaire de garder à l’esprit que la pierre n’y joue qu’un rôle d’habillage décoratif : elle ne constitue en aucun cas une paroi étanche, ni à l’eau, ni à l’air.

S’agissant cependant d’habillages « lourds », il est courant d’exiger, pour ces travaux, la même garantie décennale qui s’applique au gros-œuvre. Il sera intéressant de suivre les évolutions de la jurisprudence sur ce sujet.

Enfin, n’oublions pas que la pierre est un matériau naturel avec d’éventuelles hétérogénéités, ce qui la différencie des autres matériaux décoratifs tels que la céramique, la terre cuite, la pâte de verre, etc., et que les dimensions des plaques mises en œuvre (et donc leur poids) sont beaucoup plus grandes. Cette différence a longtemps exclu la fixation des pierres par simple collage, mais les progrès dans les performances de certaines colles et/ou dans les techniques de pose ont modifié les habitudes.

Afin de défier les limites dimensionnelles, gravitationnelles et sismiques (surface, épaisseur, pose inclinée, zone sismique) dans la pose de plaques de pierre en façade, des avis techniques permettent la pose de pierre sur nid d’abeille ou sur VCLIP® avec une ossature métallique intermédiaire.

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KEYWORDS

curtain walling   |   pathology   |   wall claddings   |   technical advices

VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-c2120


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1. Techniques de la pierre en revêtement mince

1.1 Matériaux

La pierre naturelle est un produit obtenu par creusement dans des carrières ou par découpage puis transformé par un procédé d’usinage.

Chaque pierre hérite d’un long passé géologique puisqu’elle est façonnée dans les entrailles de la terre : les unes dans le bouillonnement des magmas, les autres dans des processus de dépôt et de consolidation ; d’autres encore forgées par la chaleur et la pression dans les racines d’une chaîne de montagnes.

Les groupes de matériaux suivants sont considérés comme de la pierre naturelle :

  • roches magmatiques ou ignées : roches formées par le refroidissement et la solidification du magma ; par exemple, le granit, le basalte, la diorite, le porphyre ;

  • roches sédimentaires : roches formées par le dépôt (généralement dans l’eau) et la consolidation de particules d’origine organique ou minérale ; par exemple le calcaire, le grès, le travertin ;

  • roches métamorphiques : roches transformées résultant de l’action de la chaleur et/ou de la pression sur des roches préexistantes ; par exemple le schiste, le gneiss, la quartzite, le marbre.

Le choix de la pierre est fonction :

  • des qualités esthétiques de la pierre ;

  • de la destination de la pierre dans l’ouvrage.

Les caractéristiques physiques demandées sont précisées dans la norme de prescriptions pour l’emploi des pierres naturelles NFB 10-601, l’exigence principale étant la résistance aux attaches ou détermination de l’effort de rupture du goujon de l’agrafe (NF EN 13364) déterminant un effort de rupture minimal de 400 N.

Une résistance minimale au gel est également imposée selon la localisation de pose en fonction des zones de gel. Concernant les marbres, l’essai de résistance aux chocs thermiques est demandé pour justifier de leur tenue à la décohésion granulaire (NF EN 16306).

Historique

L’utilisation de plaques de pierre mince (ou pierre « pelliculaire ») remonte à un lointain passé. Tout se passe comme si l’homme cherchait à reconstituer l’environnement minéral de la caverne originelle de son ancêtre préhistorique…

Au fur et à mesure que les moyens techniques ont permis d’amincir...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - Ginger CATED -   Façades en pierre.  -  Collection Focus (2015).

  • (2) - CTMNC -   Evolution DTU 55.2  -  (2014).

  • (3) - CTMNC -   ROC DIMAPIERRE Attachée  -  v. 2.1 (12_09_2016).

  • (4) - CTMNC -   Guide sismique pierre attachée  -  (2015).

  • (5) - CTMNC UNTEC -   Guide pratique de la pierre naturelle  -  (janv_2016).

  • (6) - CEFRACOR -   Pierre et Patrimoine ACTES SUD  -  (2009).

  • (7) - « Roches de France » -   Pierres,...

NORMES

  • Spécification pour éléments de maçonnerie – Partie 6 : Éléments de maçonnerie en pierre naturelle (indice de classement : P 12-026) - NF EN 771-6 -

  • Méthodes d’essai pour éléments de maçonnerie – Partie 1 : Détermination de la résistance à la compression (indice de classement : P 12-101) - NF EN 772-1 -

  • Méthodes d’essai des éléments de maçonnerie – Partie 11 : Détermination de l’absorption de l’eau par capillarité des éléments de maçonnerie en béton de granulats, en pierre reconstituée et naturelle et du taux initial d’absorption d’eau des éléments de maçonnerie en terre cuite (indice de classement : P 12-111) - NF EN 772-11 -

  • Méthodes d’essai des éléments de maçonnerie – Partie 16 : Détermination des dimensions (indice de classement : P 12-116) - NF EN 772-16 -

  • Méthodes d’essai des éléments de maçonnerie – Partie 20 : Détermination de la planéité des éléments de maçonnerie en béton de granulats, en pierre naturelle et en pierre reconstituée - NF EN 772-20 -

  • ...

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