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Article

1 - ORIGINE, FORMATION ET CLASSIFICATION

2 - NATURE ET CARACTÉRISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES

3 - SOURCES

4 - EXPLOITATION DES TERRILS

5 - CARACTÉRISTIQUES GÉOTECHNIQUES

6 - UTILISATION DES SCHISTES

7 - ASPECTS RÉGLEMENTAIRES ET ENVIRONNEMENTAUX

8 - RÉFÉRENCES DE CHANTIER

Article de référence | Réf : C5371 v1

Origine, formation et classification
Utilisation des sous-produits industriels - Schistes houillers

Auteur(s) : Pierre ROSSI, Ludovic GAVOIS, Guy RAOUL

Date de publication : 10 août 2008

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Sommaire

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Auteur(s)

  • Pierre ROSSI : Docteur en géologie Responsable géotechnique de l'unité « Grands Travaux de Terrassement (Razel) »

  • Ludovic GAVOIS : Directeur du service géotechnique (GTM Terrassement)

  • Guy RAOUL : Ingénieur de l'École spéciale des travaux publics - Ancien directeur de GTM Construction, coordinateur de ce dossier -

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INTRODUCTION

Les schistes houillers proviennent des résidus de l'extraction du charbon.

L'extraction du charbon s'est arrêtée progressivement en France jusqu'à la fermeture de la quasi-totalité des sites miniers à la fin des années 1990. De très nombreux et importants terrils de stockage des schistes constitués durant l'exploitation des mines subsistent depuis plusieurs décennies. Les terrils sont caractéristiques des paysages des régions minières et font partie de leur patrimoine.

Dans le présent article, nous nous intéressons à l'exploitation et à la valorisation des ressources en matériaux que représentent les schistes houillers contenus dans les terrils. Les services publics nationaux et régionaux concernés encouragent l'utilisation de ces stocks, car elle participe à la résolution simultanée de plusieurs enjeux forts :

  • un enjeu économique régional ou local : l'emploi pertinent de ces sous-produits dans le BTP ;

  • un enjeu environnemental : les aménagements des terrils, qui réclament des dispositions conséquentes – de mise en sécurité, de protection contre l'érosion, paysagères... – sont facilités en cours et fin d'exploitation ;

  • une contribution notable au développement durable, notamment par la diminution des recours à des carrières éloignées et des transports induits.

Les terrils qui représentaient près de 1 milliard de tonnes de schistes houillers ont été exploités pour un quart environ.

Les techniques d'utilisation des schistes houillers sont toujours d'actualité mais en déclin, notamment en raison de la diminution des sous-produits de meilleure qualité.

Suivant leurs caractéristiques, les matériaux sont employés en confection :

  • de remblais dont des remblais insensibles à l'eau ;

  • de couches de forme ou d'assises de chaussées, le plus souvent dans les domaines routiers et autoroutiers ;

  • de plates-formes logistiques et VRD (voirie, réseaux et divers) ;

  • parfois dans le domaine ferroviaire dont les LGV (lignes à grande vitesse).

Les bassins houillers concernent essentiellement trois régions :

  • le Nord-Pas-de-Calais ;

  • la Lorraine ;

  • le Centre et le Midi.

Le BHNPDC (bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais) est le plus important. Cette région est pauvre en ressources de matériaux rocheux. Les schistes houillers ont été utilisés de façon intensive pour la construction de remblais et de couches de forme du réseau autoroutier et routier de la région Nord-Pas-de-Calais. Plusieurs dizaines de millions de tonnes ont été utilisés à ces fins.

Le développement attendu dans le Nord-Pas-de-Calais réside essentiellement dans la valorisation des schistes noirs tout venant, par criblage, concassage ou traitement aux liants hydrauliques routiers, afin de les utiliser pour la constitution de couches de forme de chaussées.

L'utilisation des schistes houillers s'appuie sur les classifications et les recommandations du guide GTR « Réalisation des remblais et des couches de forme ».

Les recommandations du guide GTR sont complétées par des précisions données dans les guides régionaux notamment celui du Nord-Pas-de-Calais (PREDIS).

Le lecteur se reportera utilement à l'article [C 5 361], portant sur ces recommandations.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c5371


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1. Origine, formation et classification

Le terme « schistes houillers » est associé à l'extraction du charbon. Il est communément compris comme étant le sous-produit résultant de la séparation entre le charbon et le stérile qui l'accompagne inévitablement lors de son extraction dans la mine.

Les stériles constituent donc les schistes houillers et peuvent comporter des matériaux de natures différentes, notamment des intercalations gréseuses.

Nota

le terme de schiste est en fait un terme impropre, car au sens pétrographique, le schiste désigne toute formation géologique affectée par la tectonique ayant engendré de la schistosité dans le matériau.

1.1 Exploitation des bassins houillers

Toutes les mines de charbon sont aujourd'hui fermées.

Pour comprendre la nature des schistes houillers, il convient de rappeler brièvement leur origine et leur formation au cours de l'exploitation passée de mines de charbon.

Les gisements de charbon se présentaient généralement sous la forme d'une alternance de veines de charbon plus ou moins épaisses, séparées par des bancs de terrains généralement dénommés schistes houillers.

L'exploitation se faisait le plus souvent en galeries souterraines, comme dans le Nord-Pas-de-Calais (figure 1).

À la suite de mouvements tectoniques, les veines de charbon sont parfois remontées vers la surface, permettant ainsi leur exploitation à ciel ouvert (essentiellement dans le bassin du Centre-Midi).

Des quantités importantes de stériles étaient extraites mécaniquement en même temps que le charbon.

HAUT DE PAGE

1.2 Matériaux constitutifs des terrils

L'exploitation du charbon a conduit à une accumulation de schistes houillers mis en dépôt.

Après les opérations de tri effectuées à l'extérieur pour séparer le charbon et les schistes, ces derniers ont été mis en dépôt pour constituer des terrils.

À titre documentaire, ce tri s'est d'abord effectué manuellement, puis au moyen de lavoirs permettant une séparation par flottation et une diminution notable du taux de charbon résiduel des schistes.

Furent également mis en dépôt des matériaux...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - ROSSI (P.), GAVOIS (L.), RAOUL (G.) -   Propriétés des matériaux naturels.  -  [C 5 360] (2005).

  • (2) - ROSSI (P.), GAVOIS (L.), RAOUL (G.) -   Classification des matériaux.  -  [C 5 361] (2006).

  • (3) - ROSSI (P.), GAVOIS (L.), RAOUL (G.) -   Traitement des matériaux.  -  [C 5 362] (2007).

1 Sources bibliographiques

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Articles techniques

Documentations LCPC :

Laboratoire régional des ponts et chaussées de Lille : Comité de gestion de la taxe parafiscale - Détermination des limites d'utilisation des schistes rouges provenant des terrils des houillères. - Sept. 1978.

Laboratoires des ponts et chaussées - Valorisation et élimination des déchets et sous-produits industriels et urbains. - Journées et bilan de l'action de recherche no 36, LR Le Bourget, 4 et 5 mai 1983.

* - Laboratoire régional des ponts et chaussées de Nancy.

LAURIER (P.) - GIRARDOT (R.) - Les matériaux de substitution utilisables en génie civil. - IREX – no 21, mai 1994.

SURSCHISTE (Sté) - Schistes et cendres. - Publicité.

MIERSMAN (F.) - Schistes, co-produits de l'industrie charbonnière. - Article non daté.

OCDE - Recherche en matière de routes et de transports routiers – Stratégie de recyclage dans les travaux routiers. - http://www.ocde.org (1997).

Revues, rapports et fiches des sociétés d'exploitation

* - Solodet (Freyming-Merlebach).

* - STTP Société de transports et de travaux publics (La Grand' Combe).

* - Surchiste (Lens).

* - Terrils SA : Société filiale de « Charbonnages de France » dont le siège social est situé à Lens.

Guides

GTR :...

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