La méthode analogique d’estimation des coûts

Dixit le dictionnaire de management de projet de l’AFITEP/AFNOR, « L’estimation consiste, à partir de données insuffisantes et souvent plus ou moins fausses, à donner la valeur et la durée les plus probables d’une tâche (service ou fourniture) exécutée par des tiers sur lesquels on n’a aucune possibilité d’action, à un moment ultérieur (encore) indéterminé. Ces valeurs sont obligatoirement accompagnées de leur degré de confiance ».

L’objectif va être de fournir à l’avance l’évaluation d’un projet grâce à des données et/ou des informations qu’il faudra rechercher.

Il existe pour cela différentes méthodes qui nécessitent plus ou moins d’informations, de données, de temps d’investissement pour obtenir en sortie une estimation plus ou moins précise en fonction du besoin.

L’outil relatif aux différentes méthodes d’estimation des coûts présente sous forme graphique ces méthodes et leur localisation durant la phase de process du projet.

Il est complété par l’outil présentant les classes d’estimation des coûts initié par l’association AACEI qui a classé en cinq parties les méthodes d’estimation des coûts résumées ci-après, avec leur degré de précision et leur besoin de définition du projet.

• La méthode par extrapolation, appelée aussi méthode analogique et qui sera développée dans les étapes suivantes, a pour but de calculer un ordre de grandeur du coût d’un projet. Elle nécessite au minimum d’avoir un descriptif du projet, une capacité de production, sa nature et sa spécificité, le site d’implantation et son environnement. Il est pris comme base le coût global de projets antérieurs similaires, auquel on applique une série de facteurs correctifs. Sont pris en compte la capacité, l’année, le pays de réalisation et éventuellement des exigences spécifiques du client. Les données statistiques sont généralement issues de projets déjà développés dans la société ou de données historiques de consultants ou de la littérature spécialisée.
• La méthode modulaire se situe durant la phase d’avant-projet à partir de conclusions de l’étude de marché et de rentabilité, ainsi que du plan d’action qui en découle. L’étude d’avant-projet a pour but de traduire concrètement les objectifs du projet en solutions techniques adaptées au besoin du client (définition des ensembles fonctionnels, caractéristiques physiques des principaux équipements, descriptions des infrastructures nécessaires).
• La méthode semi-détaillée peut être mise en œuvre lorsque l’étude d’avant-projet est figée et validée. L’étude de projet (basic design) a pour but d’approfondir la solution et de lever les incertitudes, de produire les principaux documents, de bâtir un planning de réalisation, d’estimer le coût du projet de façon suffisamment précise pour permettre d’obtenir son approbation définitive.
• La méthode détaillée est similaire à la précédente, mais, plus précise, elle nécessite un début d’étude de détail et permettra de rédiger la proposition « clef en main ». Les plans d’implantation seront fournis, le choix des matériaux, la liste des instruments…

L’outil relatif aux méthodes d’estimation et leur positionnement dans le cycle de vie du projet présente sur un chronogramme du cycle de vie du projet à quel moment est réalisée l’estimation ainsi que son degré de précision.