Rédiger le plan de management du risque projet (PMR)

La table des matières du PMR est pratiquement toujours la même pour une organisation donnée, même si le contenu du PMR dépend fortement :

• de la politique de management du risque projet de l’organisme ;
• des rôles dévolus à la direction et à la gestion de projet ;
• du type et de la méthode de management de projet : ouvrage, produit, changement, réorganisation.

On y retrouvera :

• les objectifs Spécifiques, Mesurables, Accordés (un objectif non agréé est une contrainte !), « Temporalisés » (SMART) du MRP pour chaque phase, chaque système, chaque lot de l’organigramme des tâches (OT ou WBS) ;
• le périmètre (inclusions-exclusions) et la durée du MRP, en relation avec les objectifs précités ;
• les responsabilités (porteur R&O, liaison porteur-responsable des actions, contributeurs aux processus d’analyse, de traitement, de surveillance et de capitalisation) ;
• les règles de communication interne et externe : rapports, confidentialité, validation ;
• le budget spécifique (h × j ou €) en cas, notamment, de recours à un gestionnaire des risques (risk manager) intégré au comité de pilotage (ou project management office, PMO) ou à un spécialiste externe (par exemple, dans le cas d’un programme de fiabilité).

Nous prendrons le cas d’un maître d’œuvre-ensemblier (MOE) qui, après une offre en cours de discussion, envisage de signer un contrat avec un client maître d’ouvrage (MOA). Une partie du périmètre, dite « conventionnelle », sera forfaitaire et clé en main ; une autre partie, plus novatrice car dépendant de nouveaux process industriels du MOA, sera effectuée au bordereau avec intéressement si son coût final est inférieur au coût cible. Le MOE conçoit, fabrique, achète, fabrique, construit, assemble sur site, essaie et met en route ce « projet d’ouvrage ».

Des conclusions s’imposent d’ores et déjà :

• le MOE est un professionnel du management de projet – plus que le MOA qui n’investit que de loin en loin : il a une méthodologie, des références, du personnel formé, voire certifié, des outils de gestion de projet.
• le MOE a une politique entreprise de management des risques et des opportunités ainsi qu’une charte de déontologie, incluant :
  • des lignes directrices sur la signature de contrats (clients et partenaires),
  • des expériences écrites sur le risque dit politique (pays, paiement-client, administratif),
  • des expériences écrites sur le risque dit chantier (transport, construction, essais),
  • etc.

On peut considérer que ce type d’analyse, très courant au stade préliminaire (offre, faisabilité, etc.) d’un projet est un PMR en lui-même. Cependant, ce PMR ne traite pas des « risques–événements » selon ce que les référentiels (PMBOK, FD X50-117, etc.) recommandent mais des risques-zone...

Dès que l’analyse descendante a défini les zones principales d’intérêt pour l’équipe projet, affectez ces zones à des responsables déjà nommés ou à des responsables métiers. Demandez-leur de remplir un tableau du style ci-après, que l’équipe de management de projet assemblera. Synthèse des risque...

Il est probable que les exigences implicites et explicites du PMR en matière de transparence, de mise en commun des marges et provisions, de génération d’autres représentations du projet que celle donnée par les indicateurs locaux des acteurs (« mon » budget, « mes » jalons, etc...