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Argent : définition et propriétés

Métal précieux, l’argent possède, outre sa malléabilité et sa ductilité, des propriétés spécifiques, dont des conductivités électronique et thermique très élevées, un haut pouvoir réflecteur et une solubilité faible ou nulle de ses sels. Ce métal blanc brillant, laiteux et clair, un des premiers métaux connus par l’Homme, est utilisé non seulement en bijouterie-joaillerie, en décoration, mais également dans de nombreux domaines industriels (photographie, optique, chimie, médical, pharmaceutique, électronique, électricité, soudure...), et bien sûr depuis des millénaires pour la frappe de monnaies ou de médailles. L’argent forme alliage avec d’autres métaux (or, cuivre, zinc, cadmium, platine). Les cours de l’argent sont fortement liés à ceux de l’or, avec des phases spéculatives.

Dans la nature, l’argent est associé, en grande majorité, à du cuivre, du plomb, du zinc ou de l’or, mais il existe également des sulfures et des sulfosels d’argent. En cas d’association à l’or, la méthode d’extraction retenue sera l’hydrométallurgie basée sur la solubilisation par le cyanure.

Aujourd’hui, la production minière d’argent couvre environ 70 % de la demande mondiale, qui n’a jamais été aussi élevée, avec un petit tiers en provenance des mines d’argent, un autre tiers des mines de zinc et de plomb, un quart extrait des mines de cuivre et 12 % des mines d’or. Entre 2007 et 2015,  l’extraction argentifère augmente de 670 à plus de 890 millions d’onces. Mais, en 2016, elle amorce une descente, confirmée en 2017 avec seulement 870 millions d’onces. A noter que tous les pays producteurs ont enregistré une baisse notable en 2018, à l’exception de l’Asie et de l’Australie. Les ressources se raréfient incontestablement, avec des extractions de plus en plus difficiles et coûteuses. Un grand nombre d’experts annoncent un épuisement des stocks d’argent aux alentours de 2025. 

Ajoutons que le recyclage de l’argent ne représente en 2019 que 20 % de la production globale actuelle, la grande majorité de l’argent métal n’étant pas recyclé. La récupération de l’argent à partir des déchets solides ou liquides est complexe, car devant être adaptée à la spécificité de chaque secteur d’activité. De plus, tout comme l’or, présent en de très faibles quantités dans bon nombre d’applications, notamment dans les composants électroniques, ce métal n’est pas récupéré. Le gisement collectable est évalué à 120 tonnes, pour un gisement collecté de 60 tonnes.

L’argent se montre intéressant de nos jours pour de nouveaux usages (constituants de batteries, contacts électroniques, fabrication de tissus antimagnétiques ou antibactériens…) pour lesquels il doit répondre à des caractéristiques précises et souvent étroites. En relais aux bactéricides à base d’argent utilisés de longue tradition, l’argent nanométrique est l’un des nanomatériaux antibactériens et antifongiques les plus utilisés dans les produits de consommation (en conjugaison avec les antibiotiques, dans les dentifrices, en revêtement sur les masques et outils chirurgicaux, mais aussi en emballage alimentaire et sous forme d’additif). Très efficaces, bon marché et faciles à synthétiser et à manipuler, les nanoparticules d'argent représentent un grand potentiel en tant qu’agent antibactérien. Cependant, de nombreux travaux de recherche portant sur l’évaluation des risques d’une exposition humaine aux nanoparticules d’argent concluent que ces nanoparticules ont des effets néfastes sur la santé humaine.

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Argent dans les ressources documentaires

  • Article de bases documentaires
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  • 10 sept. 2010
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  • Réf : M1625

Dépôt électrolytique de l’or et de l’argent

Le dépôt électrolytique de l'or et de l'argent permet l'obtention d'une couche métallique sur un substrat conducteur, par réduction cathodique des formes oxydées en solution de ces deux métaux. Cet article a pour objet d'apporter une aide dans le choix du type de revêtement sur la base des propriétés recherchées. Une distinction est effectuée entre les applications à but décoratif et les applications techniques. Les familles de formulation, existantes à l'échelle industrielle, sont exposées pour chacun de ces deux métaux traités séparément, ainsi que les conditions d'obtention de ce revêtement et ses principales caractéristiques.

  • Article de bases documentaires
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  • 10 déc. 2006
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  • Réf : M2396

Métallurgie de l’argent

Métal précieux, mais aussi industriel, l’argent présente une grande conductivité électronique et thermique, et un pouvoir réflecteur élevé. La méthode métallurgique d’extraction de l’argent dépend du métal avec lequel il est associé ; hydrométallurgie basée sur la solubilisation par le cyanure pour l’or, pyrométallurgie pour les concentrés de plomb, pyro-hydrométallurgie pour ceux du cuivre, hydrométallurgie pour ceux du zinc. Les coûts de production varient grandement en fonction du pays et de l’exploitation à l’autre. La production minière d’argent couvre plus des 2/3 de la demande. Même si la récupération de l’argent à partir des déchets solides reste complexe, le taux de recyclage de ce métal atteint néanmoins 20 %.

  • Article de bases documentaires
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  • 10 janv. 2017
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  • Réf : NM8150

Nanoparticules de dioxyde de titane et d’argent

Cet article présente les vecteurs d’exposition cutanée, la pénétration, les résultats des études de toxicité des nanoparticules de dioxyde de titane et d’argent, ainsi que les mécanismes d’intoxication quand ils sont connus. Les nanoparticules se déposent et/ou pénètrent dans la couche cornée de l’épiderme. Dans le cas d’une peau lésée, le dioxyde de titane pénètre un peu plus profondément. L’usage de pansements au nanoargent pour les brûlures permet à l’argent de passer dans la circulation systémique et d’être distribué dans le corps et les organes cibles. Le cas de l’utilité du nanoargent, pour certaines applications, compte tenu de son impact sur l’environnement, sera abordé dans cet article.

  • Article de bases documentaires : FICHE PRATIQUE
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  • 18 févr. 2012
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  • Réf : 0330

Comment l’entreprise innovante crée-t-elle de la valeur ?

La création de valeur subit l’influence d’une économie qui repose de plus en plus sur de nouvelles activités axées sur l’innovation et faisant largement appel au capital humain et aux connaissances.

Peut-on alors parler d'une nouvelle conception de la création de valeur ? Est-ce l’innovation ou bien les connaissances qui concourent à l’innovation qui sont porteurs de valeur ?

Quel sens donner à cette création de valeur ? Plus globalement, comment cette création de valeur est-elle présente dans des entreprises innovantes ?

Cette fiche vous permettra de faire le lien entre création de valeur, connaissance et innovation. La démarche à suivre est la suivante :

  • Définir la création de valeur par l’entreprise.
  • Montrer en quoi les connaissances qui concourent au processus d’innovation constituent en soi une valeur pour l’entreprise.
  • Relier connaissance, innovation et création de valeur par la notion« d’intelligence stockée ».

Méthodes, outils, pilotage et cas d'étude

  • Article de bases documentaires : FICHE PRATIQUE
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  • 11 nov. 2021
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  • Réf : 1732

Créer un environnement de type « start-up » dans une organisation

Si votre organisation vous a démontré sa capacité à générer du progrès continu et des innovations incrémentales, elle bute sur l’éclosion et le développement d’innovations de rupture. Vous cherchez donc à y créer un environnement propice à l’exploration et à l’innovation. D’un autre côté, vous observez le phénomène des start-up et l’évolution parfois surprenante de certaines d’entre elles. Ces organisations agiles et sans peur créent chez vous des sentiments particuliers, mélange de jalousie et d’envie. Vous vous dites qu’il est peut-être possible de créer au sein de votre organisation une zone réservée pour que vos employés puissent agir de la même sorte. Au-delà de la création physique d’un lieu, il vous faudra recréer des conditions particulières pour que vos employés acquièrent des réflexes et un mode de pensée intrapreneuriaux.

Mettre en place une organisation agile dans votre entreprise

  • Article de bases documentaires : FICHE PRATIQUE
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  • 11 nov. 2021
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  • Réf : 1734

Mesurer la progression d’une initiative intrapreneuriale

À la tête d’une structure qui a pour objectif de développer des équipes intrapreneuriales, vous vous demandez comment mesurer la progression des équipes que vous accompagnez. D’un côté, vous ne voulez pas stopper les explorations trop tôt de peur de passer à côté d’une belle opportunité de développement. Mais d’un autre côté, vous craignez de vous acharner trop longtemps sur un sujet, dépensant du temps et de l’argent à la recherche d’un succès improbable.

Pourtant, chacune des initiatives fait face à des difficultés. Elles nécessitent des accompagnements adaptés et des financements variés. Les explorations purement digitales peuvent rapidement trouver leur marché et peuvent être peu consommatrices de ressources. D’un autre côté, celles faisant appel à des technologies moins matures ou avec des durées de mise en œuvre plus longues (dans le domaine de la biotech par exemple) demanderont plus de temps et de ressources. Dès lors, le temps et donc les ressources associées ne peuvent constituer les seuls éléments pour juger de la progression.

Cette fiche vous propose une méthode de représentation graphique fondée sur le temps passé en exploration, la taille du marché adressé et le niveau de risques résiduels de l’exploration.

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