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Ariane 6, pas encore construite et déjà en soldes

Posté le par La rédaction dans Innovations sectorielles

La fusée européenne devra coûter 30 à 40% de moins qu’Ariane 5 pour rester compétitive.

Sous la pression des concurrents américains et russes, l’Europe doit baisser le prix des ses lancements. Cet effort financier doit aboutir à un tarif de 70 millions d’euros le lancement, pour une capacité d’emport d’environ 6 tonnes. Pour rappel, un lancement utilisant Ariane 5 se chiffre à 100 millions. Mais l’exploitation de l’actuel lanceur européen présente un déficit de 120 millions d’euros. Certes, nous sommes en temps de crise, mais cela souligne un décalage entre l’offre Ariane 5 et le marché des satellites commerciaux.  Conscient de tarifs trop élevés qui font perdre des parts de marché, l’Europe a donc décidé de rogner les coûts !

Opérationnelle dès 2021, Ariane 6 sera dotée de 4 propulseurs à propergol liquide, trois  au premier étage et un seul au deuxième étage. Le dernier niveau, un étage cryogénique réallumable,  sera quand à lui propulsé par un moteur Vinci. C’est donc la solution PPH qui a finalement été retenue au détriment de la propulsion liquide, performante mais jugé trop couteuse. «La solution PPH n’est pas tombée du ciel. Elle a été choisie parmi une “short list” de 130 versions différentes. Si on veut réduire le coût d’exploitation d’Ariane 6, c’est elle qui tient la corde d’assez loin.» explique Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d’études spatiales (CNES)

En termes de dimensions, Ariane 6 ressemblera beaucoup à sa petite sœur puisqu’elle mesurera 50.6m de haut contre 53m pour Ariane 5, et sera plus légère de 120t pour un poids total de 660t. Autre changement de taille, Ariane 6, sonne la fin des lancements doubles devenus inutiles.

Astrium sera le maître d’œuvre de ce projet estimé entre 2.5 et 3.5 milliards d’euros, Safran sera le motoriste.

Pour réussir à rester leader du marché, il faudra être capable de construire un lanceur « […] suffisamment compétitif pour faire quinze à seize lancements par an au lieu de six actuellement avec Ariane 5 » prévient Alain Charmeau, le président d’Astrium Space Transportation. 

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique

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Posté le par La rédaction


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