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Arrivée prochaine d’un nouveau ciment biomimétique injectable dans l’os

Posté le par La rédaction dans Chimie et Biotech

Le 8 octobre dernier, à l'occasion de la 6ème édition des bourses L'Oréal France-Unesco-Académie des sciences "Pour les femmes et la science", 25 doctorantes, en dernière année de thèse en sciences du vivant ou en sciences de la matière, ont été récompensées. 

 

Parmi ces lauréates, Sylvaine Jacquart qui réalise sa thèse sous la direction de Christèle Combes, au sein de l’équipe Phosphates, Pharmacotechnie et Biomatériaux (PPB) de l’Institut Carnot CIRIMAT qui est un laboratoire de l’INP-ENSIACET de Toulouse. Objectif de ses travaux menés dans le cadre d’un projet avec six laboratoires français, en collaboration avec une PME lyonnaise, la mise au point d’un ciment biomimétique injectable directement dans une cavité osseuse à combler.

C’est au cours de ces études d’ingénieur à Chimie ParisTech que cette jeune femme originaire du nord de la France a commencé à s’intéresser plus particulièrement aux matériaux pour la santé. Son diplôme d’ingénieur en poche, c’est donc tout naturellement qu’elle décide de faire une thèse dans le domaine des biomatériaux au sein du Centre Inter-universitaire de Recherche et d’Ingénérie des Matériaux, le CIRIMAT, qui est une Unité Mixte de Recherche (CNRS/Université Paul Sabatier/INP Toulouse). Environ 200 personnes, réparties en 7 équipes, travaillent dans cet Institut Carnot CIRIMAT dont les activités couvrent un large éventail de matériaux, des métaux aux alliages métalliques en passant notamment par les polymères. « L’équipe Phosphates, Pharmacotechnie et Biomatériaux dans laquelle je réalise ma thèse travaille autour des phosphates de calcium qui constituent la partie minérale de l’os et de la dent et développe de plus en plus de matériaux divers appliqués au domaine de la santé, certains de ces matériaux, à visée thérapeutique, renfermant des particules ou des agents actifs », résume Sylvaine Jacquart.

Si le type de ciment injectable sur lequel elle travaille a commencé à être développé il y a une vingtaine d’années, « il y a encore des améliorations à apporter afin d’optimiser ce type de matériau », estime-t-elle. Elle rappelle qu’un tel ciment biomimétique injectable, s’il est utilisé pour combler les cavités osseuses, doit se dégrader en quelques mois alors que l’os se remodèle progressivement. Or les ciments disponibles aujourd’hui se dégradent difficilement, même après plusieurs années. « C’est pourquoi nous cherchons à obtenir un matériau qui se dégrade plus rapidement, tout en lui conférant des propriétés anti-bactériennes pour éviter les risques d’infections post-opératoires », précise-t-elle. Mené en partenariat avec une PME lyonnaise, ce travail devrait aboutir, courant 2013, début 2014, à un transfert de technologie, l’objectif de Sylvaine Jacquart étant de disposer d’un matériau de composition optimale à la fin de sa thèse qu’elle soutiendra à l’automne 2013.

La bourse qu’elle vient d’obtenir dans le cadre de la 6ème édition des bourses L’Oréal France-Unesco-Académie des sciences « Pour les femmes et la science », est évidemment une belle opportunité pour cette jeune femme, d’autant plus qu’elle a découvert ce prix « par hasard ». Et comme elle « correspondait aux critères requis, « j’ai tenté et j’ai réussi », dit-elle tout simplement, ravie d’avoir décroché cette bourse qui va lui permettre de réaliser un projet qui lui tient à coeur aussitôt sa thèse soutenue. « Je souhaite partir quelques mois à la rencontre de chercheurs spécialisés dans le domaine des matériaux pour la santé afin de découvrir les solutions qui sont en train d’émerger », explique-t-elle. Et comme Sylvaine Jacquart n’a pas qu’une seule corde à son arc et se passionne en particulier pour la photo, elle emmènera dans ses bagages de quoi témoigner en images de ses découvertes et de ses rencontres avec des chercheurs et des chercheuses du monde entier. « La recherche scientifique n’est pas toujours bien comprise et son image reste floue pour le grand public. Aussi je souhaite apporter comme une sorte de témoignage », conclut-elle. Alors que les rédactions de magazine en mal de sujets passionnants n’hésitent pas à la contacter, juste après sa thèse.

Source : bulletins électroniques

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