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Décryptage

Cadres : les nouvelles compétences indispensables

Posté le par La rédaction dans Entreprises et marchés

Selon une nouvelle étude de l'Apec, de plus en plus de compétences transverses sont exigées. Si ces compétences ne sont pas toutes nouvelles en elles-mêmes, c’est l’exigence accrue d’une plus grande maîtrise de celles-ci qui est un phénomène récent.

L’étude sur les mobilités vers le secteur de l’aéronautique montre qu’au-delà de l’expertise technique, préalable à toute mobilité vers le secteur, sont désormais indispensables des compétences transverses telles que la capacité à échanger dans un environnement de travail international, le management d’équipes projet ou encore les compétences relationnelles.

En plus des exigences sur les compétences cœurs de métier, spécifiques à chaque fonction et sur lesquelles il peut y avoir des exigences d’expertise, six groupes de compétences transverses ont pu être identifiées. Il ne s’agit pas de maîtriser toutes ces compétences dès le début de son parcours professionnel, mais d’être conscient que ces compétences seront un atout pour les cadres qui voudront continuer à évoluer dans leur métier et leur entreprise.

La réglementation

Pour faire face aux défis de la réglementation, les cadres devront avoir des appétences pour les sujets technico-réglementaires. Les contraintes réglementaires impactent tous les secteurs et tous les métiers, y compris les métiers de la R&D. Il ne s’agit pas d’être un expert en droit (sauf pour les juristes et fiscalistes), mais d’être capable d’appréhender les impacts de nouvelles réglementations et de poser les bonnes questions aux experts juristes et fiscalistes.

Les outils digitaux

Les compétences dans la maîtrise des outils digitaux, de la modélisation et du traitement des données dépassent désormais la simple utilisation des outils bureautiques, voire des outils décisionnels. La capacité à maîtriser les outils informatiques à un haut niveau de technicité est, par exemple, une compétence attendue pour les chercheurs. Grâce à l’augmentation spectaculaire des flux d’information et au potentiel d’exploitation grâce au numérique (données d’usage, de comportement et de géolocalisation notamment), le traitement des données massives et leur analyse se sont largement développés dans tous les domaines du marketing afin d’analyser le parcours client, ou encore le secteur de l’assurance pour la politique de tarification, jusqu’au secteur sanitaire où les capacités à modéliser les données d’informations médicales s’imposent au médecin DIM. Les indicateurs de suivi, les outils d’aide à la décision ont envahi notre quotidien et il est demandé aux cadres de tirer au maximum profit de ces outils pour accroître leur performance.

La gestion de projets

Elle demande la maîtrise de processus organisationnels innovants : la gestion de projets, de plus en plus souvent collaboratifs et le management moins hiérarchique nécessitent de savoir piloter des équipes transverses (et interdisciplinaires) sur des projets de plus en plus complexes. Ainsi, implémenter les objets connectés va demander de savoir développer et intégrer des solutions complexes faisant cohabiter des solutions existantes et en devenir, et intégrer des domaines divers tels que les mécanismes de connectivité, la transmission de données, les systèmes de communication sans fil, la mécanique.

Le management des équipes

Il va souvent nécessiter de savoir travailler au sein d’équipe multidisciplinaires et éventuellement, du fait de la mondialisation, multiculturelles. Cette compétence est considérée comme essentielle dans certains secteurs comme l’aéronautique et ne se limite pas à l’usage quotidien de l’anglais. L’exigence de spécialisation et de polyvalence va nécessiter de savoir faire travailler ensemble des experts n’ayant pas les mêmes cultures professionnelles ni les mêmes langages.

La capacité à gérer des équipes interdisciplinaires et à développer un réseau était soulignée dans les compétences attendues du chercheur français. La capacité à développer un réseau de compétences sur lequel s’appuyer en cas de besoin afin d’optimiser ses actions est considérée comme faisant partie intégrante de la fonction, de même qu’il est demandé à tous les cadres de savoir communiquer tant en interne qu’en externe de façon à être compris par tous, et de savoir « vendre » ses projets.

La stratégie globale des entreprises

La capacité à prendre en compte la stratégie globale de l’entreprise et ses enjeux commerciaux se retrouve dans tous les métiers. Ainsi, présenter sa thèse en 180 secondes transforme un sujet de thèse en un exercice plus commercial que scientifique. Alors que les contraintes de rentabilité sont prégnantes à tous les niveaux, il est demandé à tous, grâce aux outils de suivi que les technologies numériques mettent à notre service, de mesurer sa contribution au développement de son entreprise.

L’approche systémique

Doté de toutes ces compétences, les cadre doivent avoir une approche systémique, comprenant les enjeux stratégiques de l’entreprise et ayant une vision globale de sa place dans l’écosystème de l’entreprise. Cette approche doit leur permettre de savoir arbitrer les projets de son entité en fonction de la stratégie globale de l’entreprise. Ils doivent par exemple être capable de gérer des projets innovants tout en s’inscrivant dans une démarche de RSE, prenant en compte les problématiques de la transition écologique dans son quotidien, mais également celles liées aux problématiques sociales. Car la RSE est considérée comme un outil de management, de communication et de développement par les entreprises qui la mettent en œuvre.

Le savoir être

Certaines des compétences transverses décrites ci-dessus renvoient à l’importance du savoir-être (ou qualités individuelles). Savoir s’adapter à un nouvel environnement, avoir une ouverture d’esprit sont des qualités réclamées, par exemple, par les entreprises du secteur, très mondialisé, de l’aéronautique. L’ouverture d’esprit, la créativité, l’adaptabilité sont considérées comme des qualités incontournables pour les chercheurs. Dans le bâtiment et l’industrie du futur, au-delà de la rigueur qui est une évidence dans ces domaines très techniques, les entreprises sont très attentives au sens relationnel de leurs collaborateurs et collaboratrices.

Source : Apec

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