Décryptage

Une nouvelle thérapie pour réparer et consolider les os

Posté le 23 janvier 2017
par Sophie Hoguin
dans Chimie et Biotech

Un projet de recherche européen a abouti à la mise au point d'une nouvelle thérapie pour accélérer la régénération des os lors de fractures récidivantes ou de fractures sévères. Avec en prime, une réduction des réactions inflammatoires courantes liés aux dispositifs actuels.

Osteogrow est un projet européen collaboratif coordonné par une équipe de cliniciens croates à Zagreb dont l’objectif était de mettre en place des essais cliniques pour une nouvelle thérapie régénératrice à faible coût. Il s’agit notamment d’utiliser à peu près 10 cl de sang du patient pour créer des caillots. Ces caillots sont ensuite injectés comme dispositifs autologues pour apporter une protéine morphogénétique osseuse (BMP6) au point où l’os neuf doit être fabriqué lorsque le patient est au bloc opératoire. En utilisant le sang du patient lui-même on diminue les réactions inflammatoires courantes qui apparaissent avec les autres dispositifs actuels.

Des essais cliniques de phase 2

Après des tests sur des lapins et des moutons qui ont donné d’excellents résultats, le traitement Osteogrow a été suivi avec succès par dix patients à l’Hôpital des Sœurs de la Charité à Zagreb pour des formes sévères de fracture du radius et des fractures du tibia non consolidées à répétition. Aucune complication, ni effet secondaire n’ont été enregistré. À Vienne, des chirurgiens utilisent la nouvelle thérapie pour traiter des patients atteints de pathologies dégénératives de la colonne vertébrale. Les essais cliniques se poursuivent et au total, 75 patients auront suivi ce nouveau traitement.

Devant les résultats très prometteurs, l’équipe de recherche cherche à présent des débouchés commerciaux pour son traitement qui pourrait arriver sur le marché dans les deux ou trois ans.

Un marché prometteur puisque les chercheurs estiment que le nombre de fractures osseuses éligibles à cette technique devrait passer de près de 2 millions de cas par à an à 5 millions dans les 20 ans.

Sophie Hoguin


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