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Construire un avion avec une imprimante 3D

Posté le 25 février 2014
par La rédaction
dans Informatique et Numérique

Réaliser les pièces aéronautiques à l’aide d’une imprimante 3D permet d’abaisser les coûts de fabrication.

MacGyver en rêvait. L’imprimante 3D l’a fait. Réaliser des pièces nécessaires à la construction d’un avion militaire en parfait état de marche. Le premier à avoir réussi à faire voler un tel avion est le groupe britannique BAE System. Ils ont utilisé une imprimante 3D pour fabriquer des pièces du système d’arrivée d’air, du train d’atterrissage ainsi qu’un couvercle de protection pour la radio du cockpit.  L’avion, un Tornado GR4,  s’est envolé ainsi équipé pour un vol test qui s’est parfaitement déroulé. 

Si l’on est encore loin de l’avion en kit à monter soi-même, cette initiative ouvre la voie à la fabrication de pièces aéronautiques à partir de l’impression 3D. Pour rappel, il s’agit d’une technique de fabrication additive. Il suffit de dessiner la pièce souhaitée à l’aide d’un logiciel de CAO. L’imprimante va ensuite superposer des couches de matière en fonction du fichier réalisé et imprimer de façon tridimensionnelle l’objet. Certains voient déjà dans ce procédé une véritable révolution industrielle. 

L’impression 3D présente deux intérêts majeurs. Tout d’abord, et cela intéresse tous les industriels : la réduction du coût. D’après les britanniques, fabriquer les pièces directement sur la base pourrait faire économiser plusieurs centaines de milliers de livres par an. Non négligeable en effet. Mais à cela s’ajoute la possibilité de délocaliser la fabrication. « Vous n’êtes désormais plus bloqués dans un endroit pour fabriquer ces objets. S’il est possible d’apporter des machines jusque sur la ligne de front, cela améliore aussi notre potentiel là où d’habitude nous n’aurions pas eu de capacité de production » s’enthousiasme Mike Murray, ingénieur chez BAE System.

Ce vol d’un avion de combat est donc une prometteuse démonstration des possibilités de l’impression 3D qui, d’après Mike Murray, pourrait très vite s’appliquer à des pièces utilisées sur des bateaux et des porte-avions.

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique


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