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L’Actu de l’innovation

Cultiver des fraises qui ont du goût dans des containers

Posté le par La rédaction dans Innovations sectorielles

L'initiative est française. Elle est proposée par Guillaume Fourdinier et Gonzague Gru, les deux fondateurs de la start-up Agricool qui en avaient marre du goût des fruits et légumes de ville.

Guillaume et Gonzague arrivent sur Paris pour accomplir leurs études et goûtent aux fruits et légumes de la ville… Et sont déconcertés. Fils d’agriculteurs, ils ont toujours pu manger des produits naturels. Là, ils ne retrouvent pas les saveurs qu’ils ont connues. Partant de ce constat, les deux compères se demandent comment proposer aux citadins des fruits et légumes avec du goût ?

La solution : rapprocher les lieux de production du consommateur ! Dans le cas de la fraise, l’argument est que ce fruit n’est jamais aussi bon que lorsqu’il est mangé sitôt cueilli. Or, à l’heure actuelle, il provient surtout d’Espagne où il a été récolté encore blanc et parcours entre 1 500 et 2 000 kilomètres.

Ils ont donc décidé de produire localement en reconvertissant un container long de 12 mètres en serre agricole bio. Ce qui réduit considérablement le temps de transport et la pollution qui en découle.

À l’intérieur du container, l’espace est confiné mais les fraises ne manquent de rien… Si ce n’est, peut-être, d’un peu de soleil. Tout est contrôlé pour qu’elles poussent dans des conditions optimales. De la température aux nutriments, de l’hydratation à la luminosité (éclairage à LED), au taux d’humidité… Tout est réfléchi et dispensé dans de justes proportions. L’air est filtré pour préserver les fraises de la pollution. La pollinisation elle-même a été prévue. Elle est assurée par des bourdons, logeant dans une caisse.

Bien sûr, la culture se fait sans ajout de pesticides ou d’autres produits. Mieux encore, elle nécessite 90% moins d’eau qu’une culture classique. Le résultat serait satisfaisant. D’après les fondateurs d’Agricool, les fraises issues des containers Agricool ont conservé toutes leurs vitamines, et tout aussi important, elles sont bonnes. Niveau efficacité, ce n’est pas mal du tout. D’un container, 7 tonnes de fraises pourraient sortir chaque année.

Pour le moment, Guillaume et Gonzague se consacrent à la culture des fraises pour tester leurs containers. Par la suite, il n’est pas incertain qu’ils s’essayent à d’autres produits. Mais comme l’enjeu est de faciliter l’accès aux produits frais et locaux en zones urbaines, il y a des chances pour qu’Agricool commercialise un jour les containers afin que d’autres producteurs puissent à leur tour produire et alimenter les villes en fruits et légumes sains et savoureux.

Maintenant que les technologies rendent possible la culture en milieu urbain, nous allons peut-être assister à l’ultime mutation de l’agriculture.

Par Sébastien Tribot

Pour aller plus loin

Posté le par La rédaction

Les derniers commentaires

  • C’est l’éthyle salycilate qui donne le out aux fraise et non les engrais. La couleur rouge la cyanidine, composé phénolique antioxydent.

  • gnatuoh, tu devrais aller à Plougastel voir comment les fraises poussent! En hors sol, dans des gouttières avec de la fibre de coco et tout est apporté, eau, engrais, chaleur, CO2, seul le soleil il est vrai est encore présent sous les serres, parfois aidé par des lampes pour booster la production.
    Et contrairement à ce qu’on croit, que la fraise pousse en terre ou dans l’eau, c’est le mix KPN qui donne le goût et la maturité de la fraise….
    Guillaume et Gonzagues, allez vous au Sival, je voudrai vous rencontrer pour échanger, étant sur un projet de serre pour cultiver des fraises, et spécialiste de l’éclairage LED. Cdt

  • Projet intéressant!! Tous mes encouragements à ces 2 jeunes qui ont une idée qui dans tous les cas nous mènera loin. Peut être que le goût du terroir ne sera pas là, mais ces fraises seront 100 fois meilleures que les « même », pleines de pesticides qui viennent d’Espagne et qui envahissent les rayons des hypers !! Et quel gain pour l’écologie !! Ce sont des jeunes comme ça qui sortiront la France du Marasme. D.K

  • Bonjour, ce projet est nul!
    Effectivement, les fraises sont cueillies mûres, mais elles ne peuvent pas avoir un goût de terroir, car la terre influe dans le goût, or dans ce cas elles sont cultivées dans de l’eau ! Les fraises de Plougastel, n’ont pas encore trouvées de concurrentes!
    De plus, elles sont baignées de lumière consommatrice d’énergie !

  • Merci pour l’article. Sebastien, quand vous voulez pour passer nous dire bonjour dans le parc de Bercy 😉

    A bientôt,

    Guillaume
    Agricool, CEO


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