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EPR Flamanville : des malfaçons dans le gros oeuvre relevées par l’ASN

Posté le 1 septembre 2011
par La rédaction
dans Environnement

L'Autorité de Surêté Nucléaire (ASN) a relevé ces derniers mois diverses malfaçons dans le gros oeuvre du futur réacteur EPR de Flamanville, de nature, pour certaines, à "porter préjudice à la qualité finale des structures", indique le Canard enchaîné de mercredi.

Selon l’hebdomadaire satirique, le « gendarme du nucléaire » a adressé à EDF, l’exploitant, « entre octobre 2010 et août 2011, quatre lettres au vitriol qui mettent en cause la qualité de plusieurs constructions vitales pour la sécurité du futur réacteur EPR », dont la construction est assurée par Bouygues.

Les inspecteurs de l’ASN ont relevé des trous dans des piliers en béton ou des défauts dans les parois de piscines destinées à recevoir le combustible nucléaire irradié, affirme le journal.

« Les travaux béton visés par les lettres de l’ASN citées dans cet article sont encore en cours et n’ont même pas été réceptionnés par EDF », a précisé le ministère chargé de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique. Les observations de l’ASN seront bien entendu prises en compte dans le cadre de ce chantier en cours », a-t-il réagi dans un bref communiqué.

L’ASN, contactée par l’AFP, a confirmé l’envoi à EDF de « quatre courriers, dont deux sont des « lettres de suite » disponibles sur le site internet de l’ASN, les deux autres étant des courriers d’échanges techniques » consécutifs aux inspections régulières menées sur le site.

L’autorité précise, dans son dernier courrier en date du 10 août, que certaines des malfaçons constatées sont de nature à « porter préjudice à la qualité finale des structures », selon des termes rapportés par l’hebdomadaire et confirmés par l’ASN.

« Les trous dans le béton, les nids de cailloux (zone manquant de ciment) au sens large, c’est une problématique courante du génie civil. EDF, en tant qu’exploitant, se doit de les identifier et de les réparer », souligne Simon Huffeteau, chef de la division de Caen à l’ASN.

« Les réparations sont évidemment obligatoires », ajoute-t-il.

EDF n’a pas souhaité faire de commentaire.

La semaine dernière, l’ASN avait indiqué avoir constaté des « écarts » et « faiblesses » lors d’une inspection du site de construction du réacteur EPR et demandé à EDF de « faire des efforts importants pour démontrer la qualité de la construction ».

La mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche), le premier réacteur nucléaire de troisième génération, n’est plus attendue que pour 2016, avec deux ans de retard sur la date initiale, avait annoncé EDF fin juillet.

(Source et crédit photo : AFP)

 

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