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La France championne d’Europe de l’ouest en densité éolienne (en commençant par le bas du podium)

Posté le 20 septembre 2017
par Pierre Thouverez
dans Énergie

A l’occasion d’un séminaire de presse organisé par EDF Energies Nouvelles le 19 septembre 2017, Antoine Cahuzac, Directeur Exécutif, a souligné que la France a la plus faible densité éolienne des pays d’Europe de l’Ouest.

Selon le document présenté par EDF Energies Nouvelles, la densité démographique moyenne de la France est de 123 habitants par kilomètre-carré, soit presque deux fois inférieure à celle de l’Allemagne (231 habitants par kilomètre-carré) tandis que la densité éolienne française est de 21 kW par kilomètre-carré, contre 139 en Allemagne. La densité éolienne est de 63 kW/km2 en Grande-Bretagne, de 58 au Portugal, 43 en Irlande et 31 en Italie.

Si la France développait l’éolien en suivant le modèle Allemand alors l’hexagone pourrait multiplier par un facteur 7 sa production d’électricité à partir du vent.  Et même d’un facteur 14 en intégrant le facteur démographique. Selon RTE la France a produit 20,7 TWh d’électricité éolienne durant l’année 2016, année durant laquelle la consommation électrique française a été de 473 TWh.

Si le facteur de charge de l’éolien en France est d’environ 23% il est 90% du temps supérieur à 6%. Et avec un facteur de capacité de 6% on peut théoriquement répondre à 100% de la demande. Autrement dit il est vraiment lourdement fallacieux de penser que si le facteur de capacité est de 23%, alors les éoliennes ne produiraient rien 77% du temps. L’erreur est malheureusement fréquente, comme ici le 13 septembre, et  le 20 septembre. La complémentarité du solaire photovoltaïque et de l’éolien à l’échelle saisonnière est en outre excellente en Europe de l’ouest.

«Le facteur de charge de l’éolien (ou du PV) n’est pas une fatalité» a expliqué aux Techniques de l’ingénieur Bernard Multon, professeur de génie électrique à L’Ecole Normale Supérieure de Rennes. «Et il peut être accru, à site de production donné, par des choix de dimensionnement tels que celui des éoliennes à turbine surdimensionnée pour une puissance nominale donnée, ce que Bernard Chabot appelle la révolution silencieuse (voir ici et ici)» a ajouté l’expert.

Selon le média ThinkProgress dans l’état du Massachussets (USA) un parc éolien offshore de 144 MW pourraît être couplé avec des batteries Lithium capables de stocker 40 MWh.

Olivier Daniélo


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