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Fukushima : du boeuf contaminé circule au Japon

Posté le 17 juillet 2011
par La rédaction
dans Environnement

La hantise du boeuf contaminé par la catastrophe nucléaire de Fukushima s'est développée dimanche, au Japon, où de plus en plus de régions signalent la présence de viande fortement radioactive.

Jusqu’à présent, les autorités japonaises savent que de la viande venant de 132 têtes de bétail ayant mangé du foin contaminé avec de hauts niveaux de césium a été transportée dans plusieurs régions du pays, selon les médias locaux, notamment la chaîne nationale NHK et le journal Asahi Shimbun.

Sur 47 préfectures au Japon, 36 ont reçu de la viande venant d’animaux infectés. De la viande contaminée a, semble-t-il, été consommée dans 31 préfectures, selon NHK.

Le gouvernement japonais devrait interdire mardi tout envoi de viande à partir de la préfecture de Fukushima, où est située la centrale nucléaire accidentée.

Selon la préfecture de Fukushima, 42 boeufs élevés dans une ferme d’Asakawa, à une soixantaine de kilomètres de la centrale accidentée, ont été transportés et vendus à Tokyo et dans d’autres villes de l’est du Japon ces derniers mois, bien qu’ils aient consommé des aliments fortement radioactifs.

La centrale Fukushima-Daiichi a connu le 11 mars le pire accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. D’importantes quantités de radiation ont été diffusées dans l’atmosphère, les sols et l’eau de la région.

Les autorités de Tokyo ont annoncé avoir détecté un taux de césium radioactif de 650 becquerels par kilogramme — contre une limite autorisée de 500 becquerels — dans de la viande issue d’un boeuf livré dans la capitale.

Les autorités avaient annoncé récemment que 17 boeufs contaminés d’une autre ferme, située à Minamisoma juste à l’extérieur de la zone d’exclusion de 20 kilomètres autour de la centrale accidentée, avaient été vendus et, en partie, mangés dans diverses régions du Japon, dont Tokyo.

Un taux de césium radioactif de 3 200 becquerels par kilogramme a notamment été détecté lors d’un test effectué sur de la viande d’une bête dans une usine de transformation alimentaire à Tokyo.

Plus de quatre mois après l’accident nucléaire, le Japon n’a pas encore instauré de système centralisé de contrôle de la radioactivité de la nourriture, s’en remettant aux tests effectués par les préfectures et les municipalités.

(Source : AFP / Photo : Reuters)

 

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