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Le nouveau vice-président français de Toyota a dû défendre ses vacances face aux Japonais

Posté le 15 mars 2015
par La rédaction
dans Entreprises et marchés

[AFP] Le nouveau vice-président exécutif de Toyota, le Français Didier Leroy, a raconté dimanche avoir eu des "discussions un peu sévères" avec ses patrons japonais à son arrivée dans l'entreprise, pour obtenir des vacances selon des critères européens.

« Ma femme est prof, à partir de ce moment-là même si mes enfants sont grands aujourd’hui, je prends des périodes de vacances pendant les vacances scolaires. Donc on a eu quelques discussions un peu sévères au début quand j’ai commencé », a expliqué M. Leroy à l’antenne de RTL.

M. Leroy, un ingénieur de 57 ans, est entré chez Toyota en 1998 après avoir entamé sa carrière dans l’industrie automobile chez Renault. Sa nomination au poste de l’un des six vice-présidents exécutifs de Toyota, premier constructeur mondial, a été annoncée le 4 mars. Il est le premier étranger à prendre ce titre au sein du géant japonais.

Pour M. Leroy, basé à Bruxelles, ses exigences en termes de temps libre, à rebours des pratiques japonaises, notamment des dirigeants d’entreprise, font « partie de ce qu’ils (les dirigeants de Toyota) aiment aussi dans ma personnalité ».

« Je ne me suis pas écrasé simplement sous le prétexte qu’ils voulaient que je respecte un certain nombre de règles. On est parti du principe que je prends les mêmes vacances que n’importe quelle autre personne qui aujourd’hui travaille en France ou en Europe », a encore dit M. Leroy.

Sa promotion lui a « fait particulièrement plaisir » mais il a assuré qu’il n’était pas impressionné, « parce que c’est quelque chose qui se construit étape par étape, et c’est quelque chose aujourd’hui sur lequel Toyota m’a bien préparé depuis maintenant de nombreuses années ».

Grimper à ce niveau au sein de Toyota a aussi fait mentir ceux qui, a-t-il relevé, le mettaient en garde contre l’idée d’entrer dans une société japonaise en le prévenant que « tu n’auras jamais de responsabilités ».

« Il faut gagner ses galons, vous respectez vos engagements et vous obtenez des résultats », a-t-il résumé.

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