Décryptage

Le stockage perpétuel des données par Hitachi

Posté le 23 octobre 2012
par La rédaction
dans Chimie et Biotech

Voilà une invention qui devrait faire mouche. Stocker des données quasi-indéfiniment, jusqu'à plusieurs centaines de millions d'années, sur des plaques de quartz.

Voilà une invention qui devrait faire mouche. Stocker des données quasi-indéfiniment, jusqu’à plusieurs centaines de millions d’années, sur des plaques de quartz.

On le sait, tous les supports sont périssables. Le papier ou le plastique se dégradent, les CD et disques durs ont une durée de vie limitée à quelques dizaines d’années… Or le volume d’information ne cesse d’augmenter. En cause, la multitude de données que produisent les entreprises, la duplication voire la triplication de ces données, ou plus simplement la multiplication des informations échangées entre internautes. Résultat, ce volume double chaque année. Un accroissement qu’il faut gérer.

La conservation des données est un enjeu majeur de notre époque. En plus de leur obsolescence inévitable, à plus ou moins court terme, les supports de lectures évoluent continuellement. Kazuyoshi Torii, chercheur du conglomérat industriel, estime que la « possibilité de perdre des informations a même augmenté ».

La technologie développée par Hitachi, proposée sous forme de petit carré de 2 centimètres de côté pour une épaisseur de 2 millimètres, pourrait donc révolutionner notre manière de stocker. Elle présente, en effet, plusieurs avantages. D’une part, grâce au support. Le quartz est un matériau fiable, capable de stocker des informations des centaines de millions d’années. En outre, il est davantage résistant aux fortes chaleurs, à l’eau ainsi qu’à certains agents chimiques. Qui plus est, ce petit carré de quartz est poinçonné en langage binaire, connu et lisible par tous les ordinateurs.

Pour l’heure, il n’est possible de stocker qu’une densité d’informations comparable à celle du CD. Mais les chercheurs ne sont pas inquiets. Ce support révolutionnaire n’en est qu’au stade expérimental. Quant à la commercialisation, il faudra bien attendre 2015.

Par Sébastien Tribot, journaliste scientifique

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