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Le vaccin contre Ebola semble efficace

Posté le par La rédaction dans Chimie et Biotech

Les premiers résultats de l’étude clinique lancée le 2 septembre pour évaluer un vaccin contre le virus Ebola sont encourageants.

Alors que l’épidémie fait rage en Afrique de l’ouest avec déjà plus de 2 600 victimes, les Etats-Unis testent sur les humains un vaccin qui, s’il se révèle efficace, permettra enfin de stopper la maladie. Car pour l’instant, aucun vaccin n’est homologué, et le taux de létalité du virus Ebola peut atteindre 90%. Autant dire que les espoirs suscités par la mise au point d’un vaccin sont immenses.
Face à l’ampleur sans précédent de l’épidémie, la communauté internationale unit donc ses forces pour affronter ce virus particulièrement virulent et aux symptômes impressionnants : forte fièvre, hémorragies internes et externes… Ebola est un virus tellement terrifiant qu’il est au cœur de nombreux fictions comme 28 jours plus tard de Danny Boyle ou la licence de jeu vidéo Resident Evil dans laquelle le virus Ebola est la souche utilisée pour infecter les hommes et les transformer en zombies.
Pour que la réalité ne dépasse pas la fiction, des tests débutent avec en ligne de mire la vaccination des hommes.
Les équipes du National Institute of Health (NIH) travaillent à l’élaboration d’un vaccin depuis les années 2000. Celui actuellement testé a été développé par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline en collaboration avec le NIH. Il a été élaboré à partir de trois précédents vaccins expérimentaux, préalablement testés avec succès sur des macaques en 2003.
Administré à 10 personnes saines, il n’a pas provoqué de mauvaises réactions. L’expérimentation va se poursuivre avec 10 autres volontaires sains eux aussi.
En parallèle, ce même vaccin sera testé en Angleterre sur 60 autres personnes en bonne santé.
L’objectif est de vérifier que ce vaccin déclenche bien une réaction immunitaire suffisante pour protéger le sujet face au virus Ebola.
L’urgence de la situation pousse les autorités sanitaires à suivre un protocole de tests accéléré.
Si ces bons résultats se confirment, l’OMS prévoit d’utiliser ce vaccin dès le mois de novembre sur les professionnels de santé qui luttent sur le terrain, au Liberia, au Sierra Leone, en Guinée ou encore au Nigeria. De quoi protéger les soignants qui, en contact direct avec les malades, sont nombreux à être contaminés, à l’image de la première Française infectée à Monrovia, capitale du Liberia, une jeune volontaire de Médecins sans frontières. Placée en isolement, elle vient d’être rapatriée en France.

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
 

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Posté le par La rédaction


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