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« Les ingénieurs sont directement concernés par l’éthique »

Posté le par La rédaction dans Innovations sectorielles

Michel Jonquières, vous êtes co-fondateur de l’Académie de l’éthique, de quoi s’agit-il ?

Michel Jonquières.  C’est une association qui s’emploie à défendre l’éthique sous toutes ses formes, qui édite un bulletin trimestriel ainsi qu’une revue sur des sujets relatifs à l’éthique.

Comment définissez-vous l’éthique ? Et en quoi cela concerne-t-il les ingénieurs au point d’en éditer une ressource documentaire ?

Michel Jonquières. Chacun a sa propre définition de l’éthique, ne serait-ce que selon sa culture… les anglais parlent d’ailleurs d’ « ethics », au pluriel donc. Disons qu’il s’agit d’un comportement individuel ou collectif dans une situation donnée. Les ingénieurs sont directement concernés puisque les choix techniques qu’ils vont faire à un moment donné vont avoir des conséquences directes en matière d’éthique : si je choisis, ou accepte, de faire appel à tel sous-traitant étranger peu regardant sur les conditions de travail, je pérennise mon entreprise, mais je favorise peut-être l’exploitation d’enfants, par exemple. A l’inverse, si je fais attention à l’éthique de mes fournisseurs, je risque d’être trop cher, et donc de mettre la clef sous la porte. La solution peut être d’inciter mon fournisseur à améliorer les conditions de travail, à l’accompagner.

Dans l’ensemble, les ingénieurs se sentent-ils concernés par cette problématique ? Les entreprises sont-elles sensibilisées ? Quels sont les risques pour elles ?

Michel Jonquières : En général, les ingénieurs se sentent peu concernés, et les entreprises ne voient pas le danger, et y vont donc à reculons. Pourtant, les risques sont bien réels, et peuvent prendre de multiples formes : risques d’image et de réputation, financier, pénal… et ce dans tous les secteurs, quelle que soit la taille de l’entreprise. C’est tout l’intérêt d’Ingénierie et responsabilités : sensibiliser les ingénieurs, leurs ouvrir les yeux sur les conséquences de leurs choix, qu’ils méconnaissent trop souvent, et leur donner des méthodes concrètes pour, dans leurs process, obéir à une certaine éthique.

Comme par exemple ?

Michel Jonquières. Le management de l’éthique, qui consiste d’abord à faire un état des lieux des risques, selon les fonctions dans la société, puis d’établir une ligne directrice à appliquer au sein de la société. Après, pour s’assurer qu’elle soit suivie, c’est du management classique à mettre en place.

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