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Les peintures végétales ont de l’avenir

Posté le 2 octobre 2013
par La rédaction
dans Chimie et Biotech

Avec une nouvelle levée de fond, la start up Ecoat prouve que la chimie verte intéresse plus que jamais les fabricants de peinture.

Basée à Grasse, la start-up créée en 2011 commercialise des additifs et des résines bio-végétales. Celles-ci remplacent les ingrédients issus de la pétrochimie, de façon à obtenir une peinture de performance égale, mais écolo.  Dans leur besace, Olivier Choulet et Pierre Chevalier disposent de deux gammes de  polymères bio-sourcés, de polyols, de glycérols et d’huiles. La marque Inokem comprend des résines alkydes à base d’eau tandis que celle baptisée Secoia s’appuie sur une fabrication à base d’oléagineux tels que le soja et le tournesol.

Pour doper sa croissance, Ecoat n’a d’autre choix que d’innover en permanence. Et elle l’a bien compris. S’appuyant sur un solide réseau de R&D, la Start-up collabore avec l’Université de Nice pour les matériaux, l’Université Lyon I pour les synthons végétaux, et l’école d’ingénieur Itech pour l’analyse de peintures végétales. Des associations fructueuses qui ont déjà abouti à un dépôt de brevet pour un procédé de réticulation qui permet notamment à la peinture de sécher en 12 minutes, sans catalyseur à base de sel de cobalt. Des innovations récompensées plus  récemment par le prix ChemStart’Up pour ses polymères biosourcés.

Les peintures végétales  semblent séduire le secteur de la peinture puisque Ecoat, avec un chiffre d’affaire de 550 000€ en 2011 et de plus d’une million en 2012, prévoit pas moins de 5 millions de levée de fond.

Par Audrey Loubens, journaliste scientifique


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