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Licence obtenue pour Virgin Galactic !

Posté le 5 août 2016
par Matthieu Combe
dans Entreprises et marchés

Le 1er août, Virgin Galactic a annoncé que le Bureau de la FAA-AST, organisme en charge de la régulation des vols commerciaux aux États-Unis, lui avait attribué une licence d'exploitation pour sa nouvelle navette SpaceShipTwo (Virgin Spaceship Unity).

Virgin Galactic a présenté sa seconde navette SpaceShipTwo en février 2016. Baptisée Unity, elle remplace la  navette SpaceShipTwo Enterprise. Près de 6 mois plus tard, l’obtention de la licence permettant l’exploitation commerciale du véhicule est l’aboutissement de plusieurs années de vérifications, tractations et contrôles. Ces analyses devaient convaincre la FFA-AST que la conception du vaisseau spatial SpaceShipTwo et les trajectoires de vols permettent d’assurer la sécurité des passagers et des membres d’équipage. Grâce à ce Saint-Graal, l’entreprise du milliardaire Richard Branson pourrait proposer ses premiers vols touristiques commerciaux dès 2017.

Les tests en vols s’étaient brutalement arrêtés suite au crash d’une navette SpaceShipTwo Enterprise dans le désert de Mojave en Californie en octobre 2014. L’accident, dû vraisemblablement à une erreur de pilotage, avait tué l’un des pilotes et blessé gravement le second. En dépit d’une réputation écorchée par ce décès, Richard Branson n’a pas abandonné son rêve. Les tests vont donc pouvoir reprendre. Dans un communiqué de l’entreprise, le vice-président des opérations, Mike Moses rappelle qu’il reste toutefois « beaucoup de travail devant nous pour tester pleinement notre vaisseau en vol », avant les premiers vols annoncés pour l’année prochaine.

L’avion spatial devrait emmener 6 passagers et 2 pilotes. Pour prendre place à bord, il faudra tout de même dépenser environ 220.000 euros et suivre une formation de trois jours. Le principe est simple : l’avion spatial sera lâché à environ 13 km d’altitude par un avion porteur (WhiteKnightTwo). Il entamera alors une ascension verticale propulsé par son moteur-fusée à plus de 80 km d’altitude. Les moteurs du vaisseau coupés, il commencera à retomber. Lors de sa chute, en quasi absence d’atmosphère, les passagers se trouveront en situation d’apesanteur pendant quelques minutes, avant achever leur vol à la manière d’un planeur.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique


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