En chiffres

L’insertion professionnelle des ingénieurs diplômés en 2014

Posté le 1 décembre 2015
par La rédaction
dans Entreprises et marchés

Selon les derniers chiffres de la Conférence des Grandes Ecoles et de la CDEFI, le taux d’insertion professionnelle des ingénieurs diplômés progresse. Mais des inégalités demeurent entre hommes et femmes.

Tous les ans, la Conférence des Grandes Ecoles (CGE), en collaboration avec la CDEFI (Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs) et l’Ensai (Ecole nationale de la statistique et de l’analyse de l’information), publie une enquête sur l’insertion des jeunes diplômés de ses écoles membres – parmi lesquelles 2IE, AgroParisTech, le CNAM, Centrale Supélec, Chimie ParisTech et l’Ecole Centrale de Lille.

Selon la dernière étude de la CGE, qui porte sur l’année 2014, les recrutements des ingénieurs diplômés a progressé sensiblement. Ainsi, 63,4% des anciens élèves des écoles membres de la CGE se déclaraient en activité professionnelle au 1er trimestre 2015 – contre 62,6 l’année précédente. Selon l’enquête, “globalement, le taux d’insertion professionnelle des ingénieurs après 3 à 5 mois est satisfaisant, avec une grande majorité de jeunes diplômés recrutés rapidement”.

Après 12-15 mois sur le marché du travail, “même constatation : 80 % des ingénieurs ayant répondu se déclarent actifs (en activité professionnelle ou en volontariat)”, indique la CGE. Toutefois, ce mouvement s’accompagne “d’une augmentation de la proportion d’ingénieurs en recherche d’emploi au moment de l’enquête, passant de 15,9 % pour la promotion 2013 à 16,5 % pour les diplômés de 2014”, peut-on lire dans le rapport.

Une “situation d’inégalité” entre hommes et femmes

A noter que la part des femmes ingénieures en recherche d’emploi “est significativement plus importante (18,9 %) que celle des hommes (15,4 %)”, remarque la CGE. Ainsi, pour les ingénieurs diplômés hommes et femmes, “on observe la persistance d’une situation d’inégalité. Cette situation s’est aggravée dans le cas du taux de diplômés décrochant un emploi en moins de 2 mois”.

Néanmoins, “après 12-15 mois sur le marché du travail, seuls 6,2 % des jeunes ingénieurs sont à la recherche d’un emploi”, selon l’enquête de la CGE. Le pourcentage d’ingénieurs ayant un projet de création d’entreprise en 2014, ”bien qu’encore faible”, a de son côté presque doublé, comparé à 2013 (passant de 0,4% à 0,7%).

Parmi les diplômés ingénieurs, 88% deviennent salariés des entreprises privées. 89% sont cadres. 32% travaillent dans des entreprises de plus de 5000 salariés. Enfin, 48% des nouveaux ingénieurs en 2015 travaillent dans les secteurs de l’informatique, de l’industrie du transport, du BTP et de l’énergie.

Stages et CDI à la clé

Pour accéder à l’emploi, l’immersion professionnelle des élèves ingénieurs reste la clé. “33,6 % des emplois occupés sont obtenus à la suite du stage de fin d’études”, explique la CGE. “L’autre grand moyen pour accéder à l’emploi est Internet, mentionné dans 25,7 % des cas lorsque l’on additionne le pourcentage d’emplois trouvés à l’aide des sites spécialisés type APEC (16 %), ceux des entreprises (7 %) et les réseaux sociaux (2,3 %)”, ajoute l’association.

Le contrat de travail majoritairement décroché reste en outre le CDI (62,3% des ingénieurs de la promotion 2014 en activité professionnelle) – avec toutefois “un écart important entre les hommes (66 %) et les femmes (55 %)”, indique l’étude. Là encore, les données “suggèrent une précarité plus élevée de l’emploi chez les femmes jeunes diplômées”. Ainsi, le taux de femmes ingénieures avec des contrats plus précaires (CDD ou intérim) en début de carrière est de 32,5 % (dont plus de 29 % en CDD) contre 19 % chez les hommes ingénieurs (dont 16 % en CDD).

Par Fabien Soyez


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