Décryptage

L’Oréal choisit d’utiliser de la peau humaine imprimée en 3D

Posté le 4 juin 2015
par La rédaction
dans Chimie et Biotech

En s’associant à Organovo, spécialiste de l’impression 3D, L’Oréal espère disposer de suffisamment de peau humaine pour réaliser ses tests de cosmétiques.

Depuis 2013, L’Oréal a pris l’engagement de ne plus effectuer aucun test sur les animaux.

Pourtant, les produits et ingrédients doivent toujours être testés avant d’arriver sur le marché afin de garantir leur sécurité. Le géant américain a donc développé des techniques alternatives, mixant modélisation moléculaire et reconstruction de peau humaine. Ainsi,  L’Oréal peut tester des milliers de formules. Le centre de Gerland, à Lyon, produit 130 000 unités de tissus reconstruit chaque année à partir de morceaux de peau récupérés suite à des interventions de chirurgie plastique. Il s’agit de modèles de peau tels que la cornée, des muqueuses gingivales ou encore des muqueuses pulmonaires. Mais tout cela ne suffit pas. L’Oréal a besoin de plus d’échantillons de peau pour tester ses produits, et d’une production plus efficace. A Gerland, il faut compter une semaine pour obtenir un échantillon de 0.5 cm² d’1 mm d’épaisseur. Pas assez rapide.

L’impression 3D pourrait bien être la solution. C’est en tout cas ce que pensent les dirigeants du groupe qui ont décidé de nouer un partenariat avec Organovo, une société californienne qui produit des tissus humains en utilisant la technique de l’impression 3D. Tout se passera sur la plate-forme NovoGen Bioprinting. Les ingénieurs modélisent l’architecture des tissus humains voulus, puis créent une encre biologique adaptée à base d’un mélange de cellules vivantes. Celles-ci sont ensuite projetées couche par couche afin de créer le tissu.

 L’Oréal se donne 5 ans pour accélérer sa production de peau humaine grâce à ce processus.

Découvrez le processus développé par Organovo :

Par Audrey Loubens

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