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Objectif Lune : il n’en reste plus que cinq !

Posté le 30 janvier 2017
par Sophie Hoguin
dans Insolite

Le Google Lunar Prize, cette course à la lune organisée par Google et dotée de plus de 30 millions de dollars de prix touche à sa fin. Il ne reste plus que cinq candidats sur les 16 équipes de départ qui doivent tous décoller dans l'année.

Mais au fait c’est quoi le Google Lunar Xprize ? Une compétition technologique organisée par la fondation Xprize, et dotée par Google, de plusieurs prix : 20 millions de dollars au premier, 5 millions au second et 5 millions pour l’équipe qui saura se distinguer par sa contribution dans la connaissance de la Lune. Des prix bonus ont déjà été distribués. Le dernier en date, d’un million de dollars a été décidé le 24 janvier 2016. Il sera partagé entre les 16 équipes participantes pour leurs efforts en faveur de l’éducation et la diversité.

Pour gagner, il faut constituer une équipe, issue de fonds privés, et être le premier à placer un engin spatial à la surface de la lune, avancer sur 500m et transmettre des images haute définition à la Terre. Pour participer à cette phase finale, les candidats devaient réussir à obtenir un contrat de lancement de leur engin spatial avant le 31 décembre 2016 et décoller avant le 31 décembre 2017. Cinq équipes sur les seize au départ ont atteint cette étape. Les organisateurs, viennent cependant de repousser la date limite de décollage. Peut-être pour permettre à certaines équipes dont les lanceurs sont à l’essai de prendre le temps de la réussite…

La compétition et… au-delà

Ce concours, débuté en 2014, souligne aussi combien l’exploration spatiale est aujourd’hui un secteur fondé sur des coopérations internationales dépassant largement tant les frontières géographiques que les frontières entre économie publique et privée. Alors, 2017, sera bien l’année de la Lune avec, aussi prévue en fin d’année, une mission de retour d’échantillons chinoise (Chang’e 5).

Space IL , une équipe israélienne basée à Tel Aviv qui a signé un partenariat avec SpaceX (via sa filiale Spaceflight Services) pour un départ fin 2017 et dont l’engin spatial muni de pieds doit se poser, redécoller pour parcourir 500m en volant puis se reposer de nouveau. Premier engin spatial israélien, ce vol pourrait aussi devenir le premier vol de la fusée Falcon 9 à envoyer une charge au-delà de l’orbite de la Terre.

Les américains de Moon Express, basés en Floride à Cap Canaveral, première entreprise privée à obtenir l’autorisation de leur gouvernement à opérer sur la Lune, travaillent avec la Nasa et Rocket Lab. En ligne de mire, pour Moon Express, développer une activité minière sur la Lune. A noter que, le lancement fin 2017, doit être assuré par Rocket Lab via sa nouvelle fusée Electron dont les premiers vols ne sont prévus que cette année depuis sa nouvelle plateforme de Mahia, en Nouvelle-Zélande.

L’équipe internationale de Synergy Moon, composée d’individus de tous horizons et de plus de 15 nationalités est portée par Interorbital systems corporation, une entreprise basée à Mojave en Californie qui doit fournir le lanceur: la fusée Neptune 8. Une fusée encore en test qui décollera depuis l’océan, au large de la Californie au deuxième semestre 2017. Cette compétition sera vraiment l’occasion de découvrir les nouvelles générations de lanceurs légers dont les projets naissent un peu partout.

Les indiens de Team Indus ont conçu un petit rover qui emporte avec lui des instruments de pointe de grands partenaires comme le CNES qui fournit les caméras permettant au Rover de se diriger et d’éviter les obstacles. Le départ, prévu le 28 décembre 2017, depuis Sriharitoka en Inde, se fera via une fusée bien rôdée de l’agence spatiale indienne, la PSLV. Mais Team Indus sera accompagnée. En effet, cette fusée embarquera aussi, les concurrents japonais !

Les japonais de l’équipe Hakuto ont réussi à nouer des partenariats de taille tels que KDDI (télécommunications) et Suzuki, mais aussi, fait marquant, un contrat à long terme avec l’agence spatiale japonaise Jaxa pour l’exploration des ressources de la Lune.

Sophie Hoguin


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